c'est le piano qui joue, pas moi || Billie.

feat. @Jules Smith.

Tu as des rêves et tu feras tout pour les réaliser, et pour e moment tu as encore bon espoir de réussir a devenir célébre par ton art et peut être qu'un jour tu seras vraiment exposer, peut-être qu'un jour on achètera tes toiles. Tu en vends parfois, à des touriste et autre personne qui passe dans le coin mais ça ne fait que rembourser la toile que tu as acheté et au mieux, un tube de peinture. Quand il parle de budget, tu souris un peu, au moins il est cash. « J'ai un budget pour mon matériel. Mais j’achète que ça. pas de fringue, pas de bijoux, pas de truc de filles quoi.. juste ça. » Tu souris doucement « et puis parfois j'arrive à vendre quelques toiles » Même si ca t'arrive pas souvent. Tu tournes les yeux vers lui pour la suite alors que tu prends une petite moue en le fixant, et tu finis par rire « un peu quand même.. Mais je plaisantais, je disais ça parce que tu m'as quand meme suivis dans une boutique d'art. » Tu gardes ton sac en main, le sourire toujours sur tes lèvres.

@Billie Adler-Rhodes

Je lui dis pas que ces rêves vont se réaliser. Ce serait un mensonge. Parce qu'un rêve, c'est un rêve. C'est juste pas possible que ça se fasse. Ouais je suis pessimiste. J'garde tout ça pour moi pour ne pas tuer l'ambiance. Elle me répond qu'elle fait des sacrifices en fringue et tout ça pour s'acheter ses trucs. « Ouais tu veux pas me dire ou tu trouves ton fric, j'ai compris. Car c'est pas une toile d'amateur qui rapporte autant que ce que t'as seulement dépensé aujourd'hui. » En vrai elle a pas répondu à ma question, elle l'a jute contournée. Je souris. Ouais ok, c'est rare ça, que j'offre un sourire. C'est bizarre, mais je trouve ça drôle qu'elle me trouve paumé. C'est certainement le style que je me fais pour montrer aux autres ce qu'au fond je ne suis pas. J'ai toute ma tête. Et puis c'est vrai aussi que je l'aurais pas suivie dans une galerie d'arts, comme ça. Enfin, là, je dois avouer que j'ai pas réfléchi à un intérêt. « Parce qu'il faut une raison pour que je t'ai suivi ? » D'accord, je suis le premier à faire des actes intéressés. Mais pour le coup, c'est pas le cas. Et aussi elle a raison de garder son sac à main. Même si l'idée pour l'instant ne m'est pas venue de lui voler, je pourrai très bien le faire. Mais pas devant tout le monde. Je suis pas fou à m'attirer les agents de sécurité dans le dos. J'ai pas envie de courir. « T'habite dans le campus ? J'ai une course à faire là bas. » On se demande bien quelle course je pourrai bien faire dans un campus.

feat. @Jules Smith.

D’où tu sors ton fric ? Du porte-feuille de tes parents principalement, pourtant ils ne roulent pas sur l’or, mais ils ont quand même un petit peu d’argent pour toi et ton frère pendant vos études. Mais parfois tu vends des trucs, des toiles, et quelques affaires sur les applications d’occasion pour te faire un peu d’argent. Tu pourrais trouver un petit job, mais t’as pas le temps avec les cours et ta vie d’étudiante. « Qui dit que je ne vends que des toiles ? » le mystère, cette fois tu pourrais passer pour une dealeuse alors que tu parles simplement de vieilles fringues ou des bouquins, ce genre de connerie qui peut te payer un cahier ou un crayon. Tu ne réponds pas a la suite, tu ris juste un peu alors que tu acquiesces « ouaip sur le campus, tu rends visite à quelqu’un ? » autant demander, si ca ce trouve c’est le copain d’une de tes sœurs de sororité, on ne sait jamais, toi t’es pas fans des ragots et rumeurs mais si tu peux découvrir un secret ça peut etre drole. Quoi que t’es pas du genre a répéter ce que tu sais mais bon. Tu finis par lui faire signe d’avancer, tout comme toi, tu finis par longer les allées jusqu’à prendre la porte et sortir à l’air frais. Au revoir centre commercial ! Direction Brown et son campus. Tu finis d’ailleurs par demander « t’es étudiant d’ailleurs ? » Puisque s’il doit y faire quelque chose, c’est qu’il n’y vit pas, donc tu te demandes s’il est étudiant finalement.

@Billie Adler-Rhodes

Quand elle me dit qu'elle vend peut-être autre chose, je ne peux m'empêcher de lui poser un regard inquisiteur. Non, je sais que je suis le seul dealer d'ici donc elle doit vendre d'autres matériaux. Je ne lui demande pas ce que c'est, ça me regarde pas et je m'en fous. Nous sortons du centre commercial. La morsure du froid me réchauffe. C'est paradoxal, mais je suis soulagé d'avoir quitté cet enfer que j'ai rejoins pour passer du temps. La prochaine fois, j'irai faire du golf, c'est tout aussi ennuyant mais au moins, t'es à l'air frais. « Je vais rendre visite à quelques potes. » Bah je vais pas lui dire que j'y vais pour vendre de la drogue. Déjà j'évite que ça s'ébruite surtout depuis que je me sens traqué. C'est à cause de cette folle de l'autre soir, j'en suis sûr. Les mains dans les poches j'avance alors que le soleil caresse mon visage. Il fait beau, c'est plaisant et rend la marche plus agréable. Les rayons de la sphère de feu font plisser mes paupières. J'aurais dû acheter une paire de lunettes. « Non je suis pas étudiant. Les cours c'est pas du tout pour moi. J'ai arrêté le lycée trop jeune pour devoir m'occuper de la "maison". » Même si j'avoue, qu'entre livreur de pizza et des études, je ferai le deuxième si j'avais cette chance. En informatique par exemple. J'évite de lui dire que j'ai été viré aussi, elle a pas à le savoir.

feat. @Jules Smith.

Il rend visite à des potes ? Cool, c'est bien de rendre visite à ses potes. toi t'as la chance de vivre sur le campus et de les voir quasiment tout les jours et à chaque soirée. tu avances en sa compagnie, tu n'imagines pas une seconde qu'il puisse vendre de la drogue ou tout autre substances illicites, ni même que c'est lui qui fournit ton ex, et au fond il ne vaut mieux pas que tu le saches sinon Billie gentille pourrait surement devenir violente. Après tout, il ne faut pas croire que tu n'es qu'une peluche toute douce et douillette. Tu ne dis rien de plus sur ca, tu l'écoutes finalement l'écouter parler de sa vie, enfin, du fait qu'il ne soit pas étudiant. « d'accord, je peux comprendre. » tu n'as jamais eu ce genre de problème, t'as toujours pu suivre la voies que tu voulais, l'art, pourtant tu pensais que tes parents n'auraient jamais accepté de t'envoyer a Brown pour suivre ce cursus. Mais ils se doutaient bien que tu n'aurais pas pu être heureuse sans le dessin. Tu avances sagement le long de la route pour rentrer sur le campus. « tu fais quoi du coup comme job ? » Tu fais la conversation, il n'est pas obligé de répondre après tout.

Et moi, je me doute pas que j'ai affaire à l'ex de Hendrix. À vrai dire, à part le fait qu'il m'achète de la came, je le connais pas vraiment. Alors j'avance, mains dans les poches, avec cette nonchalance qui m'est propre comme si je profite du paysage. Quel paysage. Les bâtiments, les immeubles. Bref c'est pas magnifique, c'est juste citadin. J'ai l'habitude de vivre en ville alors ça me dérange pas l'air pollué et la vue voilée par les grattes-ciels. Elle comprend ? Je suis pas sûr qu'elle comprenne vraiment ce que ça fait de devoir faire des sacrifices pour nourrir sa sœur quand t'as des parents drogués et qui peuvent pas assumer leur rôle. J'ai pas de préjugés à faire, mais elle a l'air de la nana qui a eu tout ce qu'elle désire depuis qu'elle est de ce monde. « Livreur de pizza. Je sais c'est pas trop classe comme boulot. » Oh et voilà que je souris. Tiens d'ailleurs, je sors mon téléphone. Ouf, c'est bon il n'est pas l'heure de commencer mon vrai travail. J'ai le temps de m'occuper du deuxième, beaucoup moins licite mais mieux payé que l'autre. Surtout que je commence à me faire une liste de clients. D'ailleurs, est-ce que cette Billie peut en être une ? Vu sa tête, je pencherai vers le « non » alors je dis rien sur mes activités extra et j'ajoute un : « T'étudies depuis combien de temps ? Enfin t'as quel âge ? » Bizarre que je lui tape la conversation, moi qui suis celui qui fuit plutôt que d'affronter les questions. Mais je sais pas, elle a l'air gentille cette fille et j'ai décidé de faire des efforts.

feat. @Jules Smith.

« j'adore les pizzas ! » C'est tout ce que tu trouve à dire ? Mais t'es sérieuse en plus, t'adore ca et sans les livreur de pizza t'aurais jamais de pizza chez les diman. Toi qui ne sait absolument pas cuisiner, les plats à faire livrer ou à emporter c'est la vie, même si c'est parfois un peu dur pour les économies. Mais heureusement que tu vis dans une baraque de filles et que certaines d'entres elles sont de bonnes cuisinière et qu'elles veulent bien partager avec toi. Cependant tu te doute bien qu'il n'avait pas ça comme projet dans la vie, mais tu comprends qu'il s'est sacrifier pour le bien de sa famille. tu trouves ça courageux et admiratif. toi t'as pas eu trop de malchance dans ta vie. Tes parents t'aiment même s'ils sont très strictes sur certaines choses. T'as pas manqué de bouffe, et niveau jouets, bon t'as jamais vraiment été intéressé par des barbies, toi tu voulais juste de quoi dessiner, à chaque anniversaire, à chaque noël, c’était du papier dessin, des chevalets, de la peinture, des crayons.. ce genre de chose qui semble tellement débile. Tu te souviens qu'une fois, la maîtresse d'école a demander ce que le père noël t'avais apporté et toi, toute contente, t'as dit que tu avais eu des feutres. Mais personne n'a cherché plus loin que cela. les feutres étaient sublimes, pour toi c'était le paradis, il y en avait des tas et aujourd'hui tu sais à quel point ils étaient cher, pour des feutres en tout cas. Tu continues de marcher. « j'suis en quatrième année, j'ai vingt-deux ans. » Que tu dis simplement en tournant la tête vers lui. Vous approchez du campus, et bientôt vous irez vaquer a vos occupations alors tu profites un peu pour discuter. « j'suis une Diman.. Si un jour tu veux causer, passe me voir. il suffit de demander Billie. » Tu lui souris, sincèrement, joyeusement.

Je ne peux m'empêcher de rire à sa remarque. « Ah ouais ? J'peux te faire des prix si tu veux mais tu le dis à personne. » J'aime bien faire des prix à mes clients dans ce que je vends. Même si le patron est pas content, je m'en fous en fait. C'est moi qui livres et vends, pas lui. Il se mouille pas, il reste dans son bureau à compter les sous qu'on lui fait gagner. J'pourrai pas être patron, trop de responsabilités et rester enfermé, non merci. On discute que j'en oublie qu'on est bientôt au campus universitaire. Putain, c'est beau mais bon j'en fais pas partie. Les Diman, c'est quoi ça ? Je lui souris. J'ai l'air bête à sourire pour rien, je sais pas. Cette fille me donne le smile. « C'est quoi les Diman ? » J'ai pas honte de lui demander. Ça doit être un groupe de fac. « Mais ça sera avec plaisir. »

feat. @Jules Smith.

Il peut te faire des prix ? Tu sautilles presque sur place. « Toi j't'aime déjà » que tu lâches en riant doucement. Il suffit de savoir te parler, et la bouffe en fait partie. Tu avance et c'est vrai que l'université se raccroche bien vite. Quand finalement il te demande ce que c'est les "diman" tu souris, tu ne te moques pas, c'est sur que les gens ne faisant pas partie de l'université peuvent s'y perdre. « C'est la sororité dont je fais partie. Tu m'y trouveras la bas, j'y vis. » Tu souris alors que tu finis par te stopper quand tu vois l'entrée de Brown. Tu te te tourne vers lui en souriant toujours. De toute façon tu souris tout le temps « On y est, je vais rentrer et je te laisse aller voir tes potes du coup. Mais n'hésites pas à passer, si tu tombes sur une grande baraque avec que des filles... c'est que tu y es ! » Ca te fait rire, t'as presque l'impression de lui donner l'adresse d'une maison close là, mais non, c'est chez toi, ta famille, tes soeur, ta vie.

Je lui souris. Je sais pas pourquoi j'ai dit que je lui ferai des prix. Je la connais à peine. Mais elle a l'air sympa et pleine de vie, donc bon c'est peut-être pour ça que je lui ai lâché ça. L'université approche tandis qu'elle me parle des diman. C'est une confrérie de filles si j'ai compris. « Okay, pas de souci. On se reverra. » Je lui dis cela avant de rajouter. « C'est certain même. N'hésite pas à commander des pizzas et me demander, comme ça je viendrai te livrer. » Je sais pas non plus pourquoi je lui dis ça peut-être par rapport au prix. Je m'avance pour me déchirer d'elle et me retourne vers elle. « Allez je vais voir mes potes. Chao et bonne fin de journée. »