you don't deserve her (hendrix)

you don't deserve her.

priam il avait eu l'envie de sortir. de s'aérer les esprits. de goûter à l'air frais de providence. encore froid pour ce mois d'avril. mais agréable. il voulait passer une soirée en solitaire pour tenter de s'y retrouver parmi toutes ses pensées. parmi jamie. parmi olivia. parmi billie. trop de femmes qui occupent ses esprits. c'était presque néfaste. sans pour autant vouloir les oublier pour autant, il avait pris quelques verres seulement. le dernier toujours dans sa main. il s'était retrouvé dans cette discothèque sans trop comprendre pourquoi. il ne dansait pas. ne s'amusait pas. mais il était bien sur les fauteuils à regarder la jeunesse se déhancher. c'était presque amusant d'analyser les mouvements des personnes. ainsi que les comportements. il n'en connaissait pas la moitié. mais beaucoup de visages lui semblaient familiers. sans doute des étudiants. il continua ce petit jeu jusqu'à ce que ses prunelles tombent sur un jeune homme. au visage élégant et agréable. un jeune homme que priam ne cotoyait pas. mais pourtant il le connaissait. hendrix. ou plutôt l'ex de billie. l'ex de sa soeur. ce fameux gars qui avait brisé billie avec ses promesses en l'air. les points qui se serrent. les phalanges qui blanchissent. il ne cessait de le fixer. et monsieur était au bras d'une jeune femme. répugnante. certainement pas qu'elle valait billie. décidément, les conneries il les enchaînait celui-là. billie l'avait prévenu qu'elle le soupçonnait de passer ses soirées avec des femmes différentes chaque soir. le coquin. et là, c'était l'illustration même de cette vérité. il s'apprête à partir. hors de questions. il pose le verre sur une table avant de se diriger vers le jeune homme et sa chimère qui se trouve à ses côtés. il arrive derrière lui. sa main se pose peut-être un peu brusquement contre l'épaule du jeune homme. hendrix. ton froid. visage rigide. on ne s'est pas présenté : priam adler-rhodes. cherche pas mec, je ne te lâcherais pas.

you don't deserve her.

une nouvelle soirée au compteur d'hendrix. ces dernières semaines, c'était presque tous les soirs. à ce rythme-là, on ne parlait plus d'habitude, mais bien de mode de vie. enchaînant l'alcool, la drogue, mais surtout les filles. et ce soir, au milieu de cette boite de nuit, il n'avait pas mis longtemps à trouver sa nouvelle proie. une jolie blonde, c'était parfait. un peu de discussion, de danse, de sourire, d'alcool, et le tour était joué. elle était prête à le ramener chez lui, exactement ce qu'il voulait, ce qu'il recherchait. au fond, il se fichait de la personne qu'il avait en face. il voulait juste passer une nuit accompagnée, et non seul avec lui-même. il avait bien trop peur de la solitude, il arrivait presque plus à passer ses nuits seul dans son lit. c'était sûrement pathétique, mais tout ça, ça lui permettait de rester vivant. ça lui permettait d'oublier la réalité pendant quelques heures, pendant une nuit, et c'était toujours mieux que rien. récupérant ses affaires, il attrapait la demoiselle pour sortir de la boite. mais une main venait se poser fermement sur son épaule, le stoppant net dans son élan. il se tournait, sourcil fronçait. adler-rhodes. le frère de billie. parfait, il ne lui avait encore jamais parlé. et il tombait évidemment sur lui alors qu'il était accompagné d'une jolie demoiselle. « très heureux de te rencontrer. » il souriait, tournant la tête vers sa proie du soir. « attends-moi dehors, j'arrive dans cinq minutes. » il comptait pas la perdre, maintenant qu'il était prêt pour conclure. une fois la blonde partie, il se concentrait sur priam. le visage fermé, le ton froid, il avait l'impression qu'il allait lui casser la gueule. « qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » il ne savait pas ce qu'il lui voulait, mais il restait correct, poli. parce qu'il était pas méchant, hendrix. il se battait jamais, il s'engueulait rarement. même si ce soir, ça risquait d'être différent.