Let's go to the party ★ pv.Hendrix

Qui y a-t-il de plus enivrant que d’être en weekend ? D’assister à une soirée, bien sûr ! À vrai dire, c’est mon rythme de vie depuis six ans. Depuis que j’ai intégré l’université, j’enchaine les soirées, qu’elles soient organisées par ma propre confrérie ou par des connaissances. Je sais que je devrais ralentir un peu à l’approche des matchs importants de la saison, mais c’est plus fort que moi. Je sors de la douche, une serviette entourée autour des hanches. Pas de salle de bain privée, ici tout est collectif, mais ça ne me dérange pas plus que ça… dixit celui qui aime se balader à poil dès qu’il a un verre de trop dans le nez. Je croise quelques connaissances, puis repars dans ma chambre pour me préparer. Mon coloc n’est pas là, à vrai dire, je le plains vu le nombre de mes allées et venues ici, du nombre de personne qui débarque à n’importe quelle heure. Certes, nous faisons partie de la même confrérie, mais nous avons aussi nos amis chacun de notre côté, et soyons francs… les siens sont plus calmes que les miens. Je sais qu’il n’a rien demandé, mais j’ai tellement eu l’habitude de partager ma chambre avec Hendrix, que c’est difficile de changer.

J’enfile un jean, un tee-shirt qui met en valeur ma musculature et une veste légère par-dessus. Un peu de gel, de l’après-rasage et me voilà prêt pour une bonne soirée. Je n’ai que quelques mètres à faire pour atterrir dans la chambre d’Hendrix et Casey. Je frappe avant d’entrer, et pénètre dans leur chambre. « Hey ! Tien Casey n’est pas là ? » Je jette un coup d’œil autour de moi, puis repose mon regard sur Hendrix. « Tu bouges ton petit cul, ils vont déjà avoir vidé la moitié des fûts de bières ! » Car oui, une règle dans ce genre de soirée : ne jamais arriver à l’heure, seuls les étudiants coincés le font ; et secundo, ne jamais arriver après une heure du mat, sinon il n’y plus rien de convenable à boire. Je reste dans l’encadrement de la porte, attendant que mon meilleur pote finir de se préparer. « Rappelle-toi, je dois prend ma revanche. Je ne te laisserais jamais être le vainqueur du bière-pong ce soir ! » OK, je l’avoue je suis un mauvais perdant, même quand c’est mon meilleur pote qui me couche. Quelle idée d’avoir changé les règles aussi ! Oui, pour corser les choses nous avons échangé la bière par de la vodka et du whisky.  J’ai fini avec une belle gueule de bois, les mélanges ça ne m’a jamais réussi.

J’étais excité à l’idée d’aller à cette soirée, enfin à peu près comme chaque fois. Je suis devenue accro à ses diverses fêtes, qu’elles soient organisées par des confréries ou par des potes lambdas. Après m’être préparé pour cette party, je rejoins la chambre de mon meilleur pote pour y aller ensemble, car oui, qui dit soirée, dit le duo de choc ! Il faut dire qu’en six ans, on a toujours été inséparable – même si aujourd’hui – nous ne sommes plus colocataire, notre amitié reste toujours aussi fusionnelle. Quand j’arrive dans sa chambre, il est seul, et pratiquement prêt. Hendrix a toujours été celui qui mettait le plus de temps à se préparer, et j’adorais le charrier sur ça. Je lui rappelais que ce soir, je devais reprendre la main sur notre jeu favori, à savoir le bière-pong. Vu notre consommation hebdomadaire, la soirée va être longue avant qu’on se couche !  Il se dirige vers moi, je suis toujours dans l’encadrement de la porte, et lui emboîte le pas. « Je signale que c’est moi qui t’attendait là ! » Nous traversons le couloir, et quittons le dortoir pour finir dans la rue. On y va à pied, car ce n’est qu’a quelques pâtés de maison d’ici… et on sait tous les deux qu’on sera incapable de prendre le volant après cette soirée.

Sur le chemin, je vanne mon poto comme à notre habitude. « Bon alors ce soir, blonde ou brune ? » Je sais qu’il a du mal à se remettre de sa rupture avec Billie… mais d’après-moi, ils n’étaient pas fait pour être ensemble. Y’a qu’à voir le bordel que ça a mit dans le groupe quand ils ont rompu. L’amitié et le flirt, ça ne fait jamais bon ménage.

Je suis au top de ma forme, ce qui veut dire que la nuit va être longue. J’ai bien l’intention de profiter de cette soirée pour profiter à fond, ce qui veut dire passer du temps avec mon meilleur pote, de boire à l’œil et d’admirer les jolies courbes des demoiselles du campus. Nous quittons la maison des Chapin Hall et marchons jusqu’au lieu de la fête. J’aborde un des sujets principal de nos conversations – quand nous ne parlons pas de sport – je veux bien entendu parler de filles. Je ris lorsqu’il me parle de rousse. « Chiche de dénicher la plus jolie rousse de la soirée ? » C’est un défi que je lance à mon meilleur pote.

Arrivé devant l’immense maison, j’ai le sourire aux lèvres. La musique résonne à l’extérieur, il y a du monde un peu partout – ce qui veut dire que la soirée bat son plein. Nous passons à travers la foule sous le porche, je me fais attraper par une blondinette – dont je ne me souviens plus du prénom. « Plus tard » je lui lâche, avant de suivre Hendrix à l’intérieur. Direction la cuisine, où des bouteilles jonchent le bar. « Evidemment, toujours commencé en douceur ! Je ne voudrais pas oublier la soirée aussi rapidement. »  Je trinque avec lui, et nous nous dirigeons vers la salon où tout se joue. « Ô un jeu de fléchette ! Ça te tente ? ça change du bière-pong ! on va leur mettre un pâté à ces gugusse ! »

Encore un pari de plus entre eux, ça marchait régulièrement comme ça entre eux… et ça depuis le début. Ils aimaient se lancer des défis pour pigmenter leur soirée, et ce soir ? Il fallait dégoter la plus jolie rousse de la soirée ! J’aurais pu appeler Eleana – ma meilleure amie – et le pari aurait été remporté haut la main, mais je voulais jouer le jeu. Ma bière en main, je me dirigeais au salon avec Hendrix quand un jeu attira mon attention. Certes, jouer aux fléchettes dans ce genre de soirée pouvait être dangereux… c’est sûrement pour cela que l’on en voyait rarement. J’en fais part à mon meilleur pote, et il semble aussi motivé que moi. Je tends la main pour saisir les 3 fléchettes qu’on me tend. « C’est qui l’papa ? » dis-je en me cognant la poitrine tel un ours de 2m de haut. « On va les éliminer un par un, les cocos ! » Face à la cible, le jeu commence. Certains sont déjà trop bourrés pour l’atteindre, les éliminations se font rapidement.

Avec Hendrix a mes cotés, nous n’avons aucun mal à éliminer nos adversaires… et chaque victoires sont fêter dignement avec une bonne bière. Plus le jeu avance, et plus un troupeau s’est formé autour de nous. Je souris quand j’aperçois une jolie rousse à travers la foule. « Je crois que j’ai trouvé mon trophée. » Je fais signe à Hendrix de suivre la jeune femme que pointe mon doigt. Puis lorsque c’est mon tour de jouer, j’ajoute à voix haute : « Ce tir est pour toi, ma jolie ! » et je tire … bim dans le mile ! « Alors, t’en pense quoi de ton partenaire de jeu ? »