Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... (ft. Piotr)

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu avais subi sa violence, ses injures. Parce que tu n’avais pas été suffisamment rapide pour lui rapporter son poison, il t’avait traîné par les cheveux, il t’avait rué de coups. Il t’avait abandonné là, ton corps meurtri et ton esprit blessé, sur le sol de cette vieille chambre de motel que vous aviez loué ensemble. Et pourtant, tu te convainquais toujours qu’il t’aimait, qu’il n’avait pas voulu te faire du mal… Tu te disais qu’il n’était pas lui-même dans cette période de manque, que c’était limite de ta faute de ne pas avoir réussi à lui donner sa drogue plus tôt. Le client qu’il t’avait obligé à aller voir avait été plus long à satisfaire que prévu… Et il t’avait traité de traîner pour ça, malgré l’argent que tu lui tendais. Il t’avait pointé du doigt en affirmant que tu le trompais, que tu y prenais goût comme la catin que tu étais… Et pourtant, c’était lui qui t’y envoyait à chaque fois. C’était lui qui te forçait à te rabaisser à être cette personne que tu n’avais jamais voulu être. Et tu acceptais toujours parce que tu l’aimais et que peut-être ainsi, il continuerait lui aussi à t’aimer… Mais ça, ce n’était plus que le passé.

Tu avais vécu quelques choses de nouveau, quelque chose que tu avais peine à expliquer. Ce sentiment… Tu étais si bien, blotti contre lui dans ce lit trop grand pour vous. Il te réchauffait de ses bras qui t’enveloppaient. Tu avais ce sentiment de bien-être qui t’avais ignoré depuis trop longtemps à ton goût. Et ça, tu le devais à Piotr. Cette fleur bleue, tu avais réussi à l’ouvrir à toi. Néanmoins, tu étais consciente qu’il lui restait des pétales, des secrets bien cachés… Tu ne connaissais toujours pas les détails de sa personne, malgré votre intimité. Tu lui souris alors, en te tournant vers lui pour lui face. Tu pressas tes lèvres sur les siennes. Tu ignorais quelle était la suite. Y en avait-il seulement une? Tu l’ignorais. Pour l’instant, tu préférais poser ta tête sur l’épaule du garçon et fermer les yeux.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu en avais eu des relations d’un soir, ici et là. Parce qu’on avait tous besoin à un moment ou à un autre de retrouver une certaine chaleur humaine. Tu n’en faisais pas exception. Cependant, aux côtés de Piotr, tu ne ressentais pas cette envie soudaine de te lever et d’accomplir la marche de la honte, soit de partir en catimini lorsqu’il aurait le dos tourné. Non, car au contraire, tu désirais pouvoir te blottir davantage contre lui, arrêter le temps pour qu’il y ait plus que vous. Tu avais cru avoir senti cet amour pendant l’acte, ce sentiment sain et normal que tu ne t’étais pas familier. Tu ressentais toujours cette sensation de lui en toi, de votre fusion soudaine qui t’avais fait voir les étoiles. Il avait pris soin de toi le temps que ça l’avait durée. Il ne s’était pas moqué, il ne t’avait pas injurié et il ne t’avait pas fait mal. C’était tout le contraire. Il avait été doux, il avait pensé à toi. Or, à savoir pourquoi, tu ne voulais pas le laisser partir et cela même si c’était toi l’intruse dans sa chambre. Tu voulais lui montrer davantage de toi question qu’il ne t’oublie pas déjà. Tu ouvris alors à nouveau les yeux, te serrans encore plus contre lui et l’enlaçant de ton bras disponible. Tu avais envie de déposer des baisers sur son visage, mais tu te retenais. Tu ne voulais pas l’effrayer. Cependant, tu ne pus t’empêcher de demander d’une voix qui se faisait lointaine : « Est-ce que c’est à ce moment que je dois m’en aller? » Tu espérais qu’il te retienne encore pour longtemps. Tu ne pouvais expliquer pourquoi…

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu ne savais pas si tu devais rire ou bien te poser des questions sur ce garçon. Il pouvait se montrer bien étrange par moment. En effet, il t’avait répondu une bizarrerie qui t’avais prise de court, ne sachant pas trop quoi répondre sur le moment. Bien sur que tu étais bien dans ce lit. Il n’y avait aucun doute là-dessus. Tu étais blottie contre lui, sous les couvertures, après vos ébats. Tu ne pouvais pas vraiment te plaindre. Or, tu laissas échapper un rire. C’était plus fort que toi. Tu ne te moquais pas de lui, mais ce qu’il venait de te répondre était parfait à tes oreilles. Peut-être n’avait-il pas fait exprès, mais il était doué pour détendre l’atmosphère. Puis, tu étais heureuse. Il n’avait pas renchéri sur l’idée que tu partes. Au contraire, il avait répondu par une autre question et ce fut là pour toi la meilleure des réponses qui soit. Et que dire de son sourire qu’il te faisait. Tu ne pouvais pas faire autrement que de lui sourire à ton tour. Il t’embrasse, te retiens à lui. C’était comme si tu lui appartenais à partir de maintenant et tu t’étonnas à jubiler de ton fort intérieur. Tu éclates de rire une seconde fois à sa remarque. Tu le fixes alors d’un air amusé. « Tant que tu ne te plains pas de la fille, tu peux faire ce que tu veux. » Tu faisais allusion à ta personne, bien entendu. Inutile d’être perspicace pour avoir fait le lien. Tu lui fais alors un clin d’œil avant de l’embrasser. Puis tu te renoues avec ta fâcheuse manie de te montre les lèvres. Tu as cette lueur dans les yeux qui se veut coquine et ce sourire plein de surprises. D’un doigt, tu caresses la creux son cou. Tu descends doucement plus bas. Tu t’arrêtes sur ses pectoraux. Puis, plus bas encore. Ses abdominaux. Tu ne le quittes pas des yeux, te disant qu’il allait peut-être regretté de ne pas t’avoir chassé.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu désirais vous donnez la nuit pour voir où l’envie vous menait. Car à savoir pourquoi, tu avais le sentiment que vous étiez deux à avoir eu vos lots de peines. Puis tu te disais que pour vous retrouvez ainsi, vous deviez probablement être égarés tous les deux. Or, tu ne savais plus vraiment ce qu’il vous fallait; continuer ou arrêter. Tu ne désirais pas lui faire du tort, mais tu ressentais cette sensation qui te prenais à chaque fois que tu étais bien avec quelqu’un. Tu pensais t’en échapper cette fois-ci, mais tu en avais lourd sur la conscience. Encore se décevoir; tu en avais peur. Et quand ton regard plongeait dans le sien, c’était pourtant simple et sans effort. Tu désirais fort y croire. T’attacher à lui et à ses baisers. Tu en voulais à ta tête de trop réfléchir. Elle te poussait à prendre tes distances pour mieux te protéger. Refermer peu à peu cette porte que tu venais d’ouvrir. Et cela malgré tout ce qu’il venait de te dire et ses baisers que t’enivraient. Tu avais peur de l’inconnu. Tu avais peur de t’attacher à cet inconnu et d’en souffrir. Déjà, tu devais être folle de vouloir autant t’y accrocher. Vous ne vous connaissiez pas. Était-ce seulement normal de vous faire ainsi les yeux doux le même soir de votre rencontre? Vous aviez sauté de nombreuses étapes même si cette passion, tu ne pouvais pas la nier. Et puis, il t’attirait; il y avait quelque chose dans ses yeux qui t’appelait. Alors quand il te répondit, lui qui était pourtant homme de peu de mots, tu figeas. Tu t’en voulais déjà de que tu allais faire, tu n’avais aucun contrôle. Tu t’étais ruée hors de lit, te rhabillant tant bien que mal. Ton cœur blessé se serrait dans ta poitrine, te suppliant de rester, mais ta tête avait d’autres plans pour toi. Tu balbutias alors quelques mots, prise de panique. « Je… Je suis dé-désolée. Je dois partir. Je ne peux pas… » Tu deviens maladroite et manque trébucher sur la moquette, mais cette fois-ci tu ne tombes pas. Tu recules vers la porte, baissant la tête à plusieurs reprises en accompagnant tes nombreuses excuses. Tu sors de la chambre et referme la porte. Tu ne lui avais pas donner la chance de te retenir ou bien même de poser des questions. Il allait surement penser que tu étais folle, que tu ne savais pas ce que tu voulais… Si seulement il savait. Ce que tu désirais, tu t’étais toujours empêchée de l’avoir. Et ce depuis ton histoire avec ton ex. Il avait détruit la confiance que tu avais en la possibilité d’aimer. Tu ne désirais plus souffrir par amour. Alors bien que ton cœur eût besoin de cet amour, ta tête t’empêcher d’y goûter. Tu entras dans le premier ascenseur et sélectionna le rez-de-chaussée, Tu te laissas retomber contre la paroi de ce dernier. Tu t’en voulais à mort, mais c’était toi tout craché…