Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... (ft. Piotr)

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu l’observes, comme hypnotisée. Impossible de détourner le regard, mais tu aimes ce que tu vois. Tu aimes te perdre dans ce regard qui est le sien. Tu connais si peu de lui, mais en même temps, tu aimes tout ce peu que tu connais. Tu en redemandes même. Tu veux en savoir davantage. Tu t’y accroches. Tu es telle une enfant trop curieuse incapable de patienter. Ce sourire plein de malice qu’il te lance, tu veux savoir ce qu’il a en tête. À quoi pense-t-il, que désire-t-il? C’est toujours le silence. Mais tu t’y es habitué. En peu de temps, tu as appris à l’apprécier : son mutisme, tout ce calme. Et aussi parce que ce silence entre vous deux en disait bien plus long que tous les mots du monde réunis. Tu le suis du regard. Tu suis chacun de ses mouvements avec attention. Il se redresse et enlève son haut. Il t’offre une vue nouvelle de lui, de sa personne. Vue que tu apprécies énormément, d’ailleurs. Il y a cet éclat dans tes yeux, ce désir. Tu es certaines qu’il peut le voir et tu ne cherches pas à le cacher. Tu te redresses à ton tour. Tu patientes, soutenant son regard. Tu laisses place à ce léger sourire sur le coin de tes lèvres. Tu enlèves ton haut toi aussi, doucement, lui laissant le temps de bien t'analyser. Tu restes alors immobile. Tu le contemples toujours. Et tu as soudainement peur. Peur qu'il voit ces marques sur tes bras. Ces traces indélébiles de ton passé. Tu trembles légèrement, mais rien que tu ne puisses pas contrôler. Puis tu poses tes mains sur son torse. Enfin, que tu te dis. Tu savoures ce toucher, la sensation de tes mains sur sa peau. Tu fermes quelques secondes les yeux et tes mains descendent tranquillement. Tu ne brusques rien, tu fais attention. En effet, tu prends plaisir à caresser sa peau d’un léger mouvement, du bout de tes doigts. Tu cherches à être comme ce souffle sur sa peau. Tu veux le faire frissonner. Tu es vilaine, tu le sais, car tu cherches à ce qu’il ait envie de toi. Tu veux amplifier ses envies, ses pulsions. Tu le fais exprès, parce que tu y prends particulièrement goût, mais aussi parce que tu cherches à ce qu’il t’en donne encore plus. « Et si cette fleur bleue s'ouvrait davantage... », que tu glisses tout bas en t’approchant tranquillement, un sourire qui en dit long. Une main sur son épaule, l’autre toujours sur le bas de son ventre. Tu ressens la chaleur émanant de son corps. Il réchauffe le tien. Ta peau frôle la sienne. Tu as cette impression de ressentir son cœur battre contre ta peau. Tu lèves la tête vers lui, car il est évidemment plus grand que toi.Tu pouvais probablement faire ce que tu voulais de lui, mais ce jeu ne pouvait être plaisant qu’à deux. Tu voulais savourer chaque secondes, chaque caresse, chaque respiration. Tu voulais le goûter lui. Lui et ce désir culminant que vous sembliez partager. Tu ne savais plus du tout comment prendre la situation. Il t'avait fait perdre tout tes repères. Alors tu comptais bien t'accrocher à lui. Parce que pendant cet instant, tu en oublias ton coeur meurtri...

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Ses doigts glissant doucement sur ta peau, tu frissonnes. Ce contact à la fois doux et poignant qui te brûle lorsqu’il touche à ton passé. Tu ne bronches pas. Tu continues d’observer, car c’est ce que tu fais de mieux en ce moment. Tu t’abandonnes. Tu lui donnes accès à cette partie de toi que tu gardes pourtant fermée à clé. Tu acceptes de te montrer vulnérable et faible. Parce que d’une part, tu comprends qu’il ne te juge pas. En effet, il ne s’arrête pas, il ne commente pas. Même ses yeux, son expression ne change pas. Du coup, tu comprends qu’il s’en fou. Tu respires enfin. Et tu laisses enfin ce toucher te rassurer, te faire du bien. Il réchauffe cette partie de ton cœur que tu croyais oubliée. Tu sembles reprendre vie. Tu savoures cet instant où il te regarde. Il te contemple comme tu l’as fait avec lui. Tu ne peux t’empêcher de sourire en guise de réponse au sien. Tu lui parles au travers des caresses que tu infliges à son corps. Tu apprécies cette douceur. C’est un désir, une passion qui se fait calme. Mais tu sais au fond de toi qu’elle fait rage. Elle te crie de prendre plus de lui, de son être, de sa personne toute entière. Mais tu préfères attendre. Tu ne veux pas que ça s’arrête. Tu voudrais en effet arrêter le temps, n’être que vous deux sur cette Terre. Parce que tout le reste, déjà tu sembles l’avoir oublié. Il s’approche de toi et te glisse à l’oreille des mots qui t’embrase. Tu es un feu ardent et tu attends qu’il se fusionne enfin à toi. Ton sourire s’agrandit sur ton doux visage, ta façade d’ange qui cache bien ta personne et tes démons. Cette invitation, tu l’accueilles à bras ouvert. Tu désirais être cette étoile de feu qui ouvre chaque parcelle de cette fleur bleue. De Piotr. Tu déposes alors un baiser sur ses lèvres, tes mains sur ses joues. C’est là la seule réponse que tu lui donnes. Ça et l’ascension sur son corps que tu t’apprêtes à découvrir, déposant ici et là les marques de tes lèvres. Tu le marques au fer rouge. Tu y prends plaisir. Un plaisir presque sadique. Tes doigts se pressent doucement sur sa peau, t’accompagnant. Puis soudainement tu t’arrêtes. Tu lèves tes yeux bleus vers les siens. « Alors laisse-moi être ton soleil. » Tu mords ta lèvres, avide de t’enivrer de lui. Tu attends sa réponse. Tu te fais patience, mais tout ton corps cri d’impatience.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu désires être cet astre qui nourrit cette magnifique fleur bleue. Tu ressens ce besoin de lui donner tout ce dont elle a besoin. Tu veux qu’elle s’ouvre à toi, qu’elle s’épanouisse. Tu veux goûter à son parfum. Tu es curieuse de révéler ses secrets. Tu voudrais les cueillir un par un, comme chaque pétale que tu arracherais un par un à cette même fleur. Mais tu ne désires pas la briser. Non, elle est beaucoup trop précieuse à tes yeux. Elle est remplie de belles promesses. Tu ne peux donc pas te soumettre à la briser. Tu te feras donc patiente. Tu attendras qu’elle s’ouvre pleinement et que ses secrets viennent à toi. Tu te laisses alors guider par elle. Tu glisses doucement sur le dos, le corps de Piotr contre le tien. Tu jettes l’océan de tes yeux dans l’émeraude des siens. Tu ne détournes pas ce regard qui t’hypnotise. Au contraire, tu le soutiens. Tu lui souris toujours, parce qu’il te sourit lui aussi. Il est différent de ce que tu as connus jusqu’à présent. Tu ne t’en plains pas, car tu ne pouvais demander mieux à cet instant. Était-ce le moment surréel qui vous embrouillait l’esprit? Tu regrettes ton passé et te demande où avait été ce garçon toute ta vie. Car il est différent en tout point de ceux qui tu avais connu. Sa façon d’être, sa façon de te regarder et de te toucher. Alors tu te fous soudainement de ce passé finalement. Parce que tu étais là et il était là lui aussi. Il ravivait des parties de toi que tu croyais éteintes à jamais. Et te retrouver aussi près de son être tout entier te faisais du bien. Tu semblais faire la paix avec une part de toi-même. Parce qu’en effet, il semblait te voir toi comme tu étais. Et non pas comme ce que tu avais été, une épave à la dérive. Il t’embrasse en guise de réponse. Tu prends cela pour un oui et tu t’avoues que tu préfères clairement cette réponse à des mots. Tu glisses tes mains dans le dos de Piotr. Tu t’agrippes à lui dans cet élan de passion. Vous êtes si près l’un de l’autre. Tu lui souris toujours après cet échange. Tu avais compris qu’il était homme de peu de mots, mais tu préférais nettement mieux ses gestes à tout autre chose. Alors tu ne forçais rien. Tu t’adaptais à lui. Tu relevas alors la tête pour t’attaquer à ses lèvres qui t’appelaient. Tu portas tes mains à son visage. Une main sur sa nuque, que tu allas perdre dans ses cheveux. L’autre sur sa joue. Tu étais prête à t’offrir toute entière à ce Piotr, ton bel inconnu, à ta fleur bleue. Tu te voulais plus pressante dans cet élan. Tu étais emplit de cette fougue qui t’animais. Après quelques instants à vous partager l’un à l’autre, ta main fut attirée jusqu’à son bas ventre. Tu t’arrêtas à son pantalon, prête à défaire fermetures éclair et boutons.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tes vieux souvenirs se réveillent au fil que ta peau se réchauffe contre la sienne. Tu revois ne serait-ce qu’un instant défiler quelques bribes de mémoire de ton passé que tu aurais préférés avoir oublié. Tous ces rires, tous ces conflits et toutes ses larmes derrière toi. Tout te revient à chaque frisson provoqué par son être si près du tien. Cette douleur poignante au cœur refait surface; tu te sens prise dans un étau. Toutes tes cicatrices semblent à feu et à sang. Ton corps est un vestige d’un champ de bataille. Batailles que tu as maintes fois trop mener et que tu n’as malheureusement pas toujours remportées. Et pourtant, lorsque tu croises à nouveau son regard, tout semble disparaître en fumée. Ton corps tout entier peu se calmer et accueillir cette fervente passion. Parce que l’éclat dans ses yeux est différent de ceux de ton passé. Ce qu’il t’inspire est différent lui aussi. Tu sembles même en oublier ta peur. Tu oses croire que, peut-être, cette fois-ci est différente. Et pourtant tu ignores pourquoi, car tu ne connais rien de lui. Il n’a rien de ce que tu as connu auparavant. Ces caresses sur ton corps ne provoquent aucune marque pour une fois. Elles agissent comme un baume sur ta personne. Tu en redemandes. Peut-il seulement te guérir? Ton mal est cependant beaucoup profond que tes cicatrices physiques. Ton mal, il est en effet dans ton cœur. Mais tu sembles déjà aller mieux, car à cet instant il n’y a que lui. Lui et sa douceur qui te perturbe. Tu t’abandonnes à ses lèvres, ta main toujours sur le vêtement qu’il avait de trop selon toi. Tu tâtes doucement, déboutonnant son jean. Tu prends ton temps, tu le fais languir. Tu souries toujours entre chaque baiser que vous vous échanger. « C’est vraiment ce que tu veux? » que tu glisses à son oreille. Ta question est clair, mais à la fois vague de sens. Tu t’adresses à lui comme à toi. Est-ce vraiment ce que vous voulez tous les deux? Veut-il vraiment que tu découvres ses secrets ? Et toi, désires-tu t’ouvrir ainsi comme tu ne t’es jamais ouverte depuis si longtemps? Vous le savez pourtant, autant lui que toi, ce moment n’est pas comme les autres. Il est limite irréel, utopique… Tu sembles décidé à t’offrir tout entière. C’est ce que tes sens réclament sans limites. Tu souries dans ton euphorie qu'il crée en toi. Tu as demandé, mais pourtant tu n'attends aucune réponse, car tu ne le lui en laisse pas le temps. Tu reprends là où vous en étiez.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu poses la question sans vraiment chercher de réponse. Tu sais déjà ce que tu désires et bien que tu sois légèrement effrayé de t’ouvrir ainsi, tu es sûre de toi. Tu acceptes de lui ouvrir une partie de ta personne, lui faire part de ce que tu es, de qui tu es. Tes bons tout comme tes mauvais côtés. Toi avec tes forces et tes faiblesses. Tu continues donc là où vous en étiez. Tu t’enivres de ses lèvres et te perds dans l’immensité du moment. Tu t’y es découvert une nouvelle passion. Car oui, cet inconnu, tu y as pris goût en si peu de temps. Cependant, vous vous arrêtez, car subitement il se défile. Il te donne une réponse que tu jugeais inutiles jusqu’à maintenant, brisant le silence qui était pourtant si parfait. Tu ouvres les yeux, tu ne comprends plus rien. Il ne vaut mieux pas? Tu essaies de chercher des réponses dans ses yeux, mais tu ne déchiffres rien. Tu te sens vexée, légèrement humiliée. Tu ne sais quoi penser. Pourtant, il est toujours là, son corps contre le tien. Car il n'a pas dit non, il a tout simplement dit que ce n'était mieux pas. Et pourtant, ça te met déjà dans tout tes états... Pourquoi? Qui est-il pour te faire subir ça? Ça ne te ressemble pas... Il te réchauffe toujours. Mais il ne veut plus… Tu ignores pourquoi, tes yeux se remplissent d’eau. Tu refoules ces larmes qui n’ont pas leur place ici. Tu cherches à les cacher, car tu ne veux pas passer pour l’idiote que tu es d’avoir cru qu’il y avait peut-être cette attraction entre lui et toi. Tu t’étais peut-être trompée. Tu n’as ni la force ni l’envie de te relever. Pas tout de suite. Tu désires rester près de lui encore quelques instants. Et puis, il n’a pas bougé lui non plus. Pourquoi? Il n’y avait pas place à l’hésitation dans ces moments-là, car cette passion n’était alors plus la même. Elle devenait altérée par des gestes réfléchis. Tu fixes son regard avec le peu de courage qu’il te reste. « Et pourquoi ça? » Tu avais parlé si bas que tu eus peur qu’il ne t’ait pas entendu. Tes yeux le supplient d’accepter. De ses caresses, tu en ressens le besoin, car elles te procurent un bien fou. Dit oui, accepte, que tu te dis.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Rien. Il ne rajoute rien. Pas même un geste qui aurait pu vouloir dire quelque chose pour toi. Il est dans sa tête. Il semble réfléchir, limite perdu. Tu ne comprends pas sur le moment. Tu en as un peu peur, tu dois l’avouer. Tu ne sais plus comment réagir. Tu t’offres sur un plateau, mais il n’en fait rien. Il ne te désire plus? Plus maintenant, du moins, car il s’est stoppé net. Tu remarques les changements dans son regard et tu as la sensation de le perdre. Que compte-t-il faire? À quoi pense-t-il? Qu’il décide de te prendre là et maintenant ou alors qu’il se relève, mais qu’il bouge! Tu deviens impatiente. Tu veux savoir à quoi t’en tenir. Tu conclues que tu n’obtiendras rien de lui. Tu prends alors ton courage et son visage à deux mains. Tu le forces à plonger ses yeux dans les tiens. Puis tu répètes : « Pourquoi ça? » Tu le fixe, tu cherches des indices. Tu cherches la lueur qu’il y avait quelques instants auparavant. Tu te relèves alors un peu, question de retourner à la haute de son visage. Il ne te donne pas le choix. Tu te presses contre lui. Tu comptes prendre les devants, quitte à le ramener sur terre. Tu plaques tes lèvres contre les siennes. Si tu dois te faire violente pour obtenir une réponse, alors tu seras la violence incarnée. Puis tu répètes… « Pourquoi ». Tu l’embrasses à nouveau. « Ça… » Et encore. Tu le pousses sur le côté, tu te dégages alors, mais vous rester toujours coller l’un à l’autre. Tu bascules sur lui; vous avez échangé vos places. Tu insistes sur ta question. Tu as besoin de savoir.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu sembles seule à mener, aussi soudainement que cela n’avait commencé entre vous. Tu cherches à t’accrocher de toutes tes forces à cet instant que vous aviez tous les deux, mais il n’y a que toi qui s’y efforce. Il suit tant bien que mal, répondant plus ou moins à tes baisers qui se veulent insistants. Tu comprends vite alors que malgré tout tes efforts, tu n’es peut-être pas cet astre qui révélera les secrets de cette fleur bleue. Tu avais cru, tu en avais été toute excitée, mais s’en était fini. Tu avais perdu tout ton éclat et il s’était alors défilé. Cette fleur, Piotr, s’était refermé peu à peu. Tu t’arrêtas alors, le visage ravagé par l’incompréhension et la frustration. Tu t’étais attendu à tellement mieux, tellement plus… Il t’avait fait croire en quelque chose de grand, de spécial… et maintenant tu te trouvais idiote d’y avoir cru le temps de quelques instants. Ses yeux, tu ne parvenais pas à les lire. Ce lien que vous sembliez avoir était désormais rompu. Et c’était à ce moment que les lumières s’allumèrent à nouveau et que l’ascenseur sembla reprendre du service. Les deux portes s’ouvrirent. Tu bouillais de rage. Tu n’en avais pas forcément envers Piotr, bien que tu sois extrêmement déçue. Tu étais en colère parce que tu te sentais honteuse, blessée à nouveau. Ils étaient tous les mêmes, bien que différents à leur façon. C’était alors un tout autre silence qui avait pris place entre vous. Celui-là, tu ne l’aimais pas. Tu le détestais, car c’était ce type de silence que tu connais que trop bien. Tu étiras alors ton bras pour ramasser ton haut qui reposait sur le sol. Tu te relevas maladroitement dans un élan impatient, laissant l’inconnu là où tu l’avais poussé quelques secondes plus tôt. Tu ne pris pas le temps de l’enfiler tout de suite, ni même de comprendre pourquoi tu sortais à cet étage qui n’était le tien. Tu n’y pensais même pas. Tu prêtais à peine attention à ce qui t’entourais. Tu voulais quitter cet ascenseur qui commençait à t’étouffer au plus vite. Pourtant, comme si une force t’en avais empêché, tu t’étais subitement retrouver face au sol. Tu étais tombée, perdant pieds entre l’espace de l’étage et de l’ascenseur qui n’étaient pas tout à fait à niveau. Tu laissas alors tomber un juron étouffé, cherchant à te relever.