it won't be a surprise (elena)

Soirée des anciens du lycée de Providence. Vous étiez tous réunis à la même table, dans le seul but d’entretenir les relations passées. Evidemment, il n’y avait que les anciens élèves populaires qui souhaitaient étaler leur vie extraordinaire et se rappeler combien d’amis ils avaient. Réseau fermé. Réseau élitiste qui ne choisissait même pas les plus doués. Tu observais les garçons et filles avec qui tu avais pu échanger. Tu n’avais jamais été réellement été intégré. Joshua s’en sortait mieux pour ça. Vice-Président des Goddard. Il avait réussi. Il savait parler. Il savait faire rire les autres. Tu l’écoutais, souriais à ses blagues. Une de tes anciennes camarades se leva, pipa quelques mots à la personne à ses côtés. Tu la suivais du regard. Ancienne cheerleader. Ancienne capitaine. Tu n’avais jamais vraiment su, pourquoi, elle aussi, faisait partie de cette élite florissante. Elle n’était pas comme les autres. Beaucoup plus renfermée et solitaire, terre à terre et droite. Elle était marginale face à ce groupe. Comme toi. Et au final, c’était peut-être cette partie-là d’elle qui t’avait toujours intrigué. Tu t’étais épris d’elle, d’une manière la plus sincèrement amicale. Tu la respectais tout du moins. Tu te levais alors, ne voyant plus aucun intérêt à rester écouter des ragots de personne qui ne t’importe pas. Tu te dirigeais dans sa direction lorsque tu vis un échange se faire. De la drogue. Dans un bar. Dans un coin, à l’affut. « Elena ? » tu criais, non par surprise, mais à cause de la musique, des personnes qui vous poussaient. Tu cherchais à te faire entendre. Tu t’approchais davantage d’elle. « C’est lui qui te vend de la drogue ? » tu demandais, sourcils froncés. « Je pensais t’allais arrêter… » tu soufflais, une moue déçue. Si tu avais toujours su qu’elle se droguait, en réalité, tu avais mal observé l’action qui venait de se dérouler sous tes yeux. Elle n’était pas seulement consommatrice, elle dealait, surtout. Et si tu pouvais accepter cette partie-là d’elle, l’autre ne rentrerait jamais dans tes cordes. Dealer, c’était tuer pour toi. Et tu ne pouvais accepter ça d’une ancienne camarade que tu respectais. Alors tu faisais comme si tu étais naïf, cherchant à établir un contact.

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La soirée des anciens du lycée de Providence était pour moi une épreuve particulièrement difficile à vivre. Cette soirée me ramenait à une époque dévolus où ma sœur jumelle et mon meilleur-ami ami était encore de ce monde. Car c'est en bonne partie avec eux, que j'ai vécu mes plus belles années. Je me rappelle encore de ce jour où nous avions tous les trois, fait la promesse d'aller à cette soirée d'anciens lycéen ensemble... Mais cela ne sera jamais le cas et ce fût seul, que je vins dans mon ancien établissement scolaire. En franchissant les portes du malted Barley, j'ai eu cette étrange impression que rien n'avait changé. Il y avait toujours cette ambiance de compétitions entre étudiant, bien, que celle-ci était quelque peu cachée par cette soirée. Il y avait également ses groupes facilement reconnaissables et divisée en cinq clan : les solitaires, les populaires, les geeks, les sportifs et les normaux. D'ailleurs en ce temps-là, j'étais catégorisée comme étant une des filles les pus populaires du lycée étant capitaine des cheerleaders. Une époque qui est elle aussi révolu étant donnée, que ce monde superficiel ne m'est plus miens depuis mon accident. Après être restée statique durant un petit moment, je viens finalement m'asseoir à une table où une ancienne amie s'y trouvait. Je n'avais pas spécialement envie de parler ce soir. Comme tous les autres soirs d'ailleurs. Que pouvais-je bien dire de toute façon ? Parlée de ma défunte sœur, de ce que représente sa perte à mes yeux ? De ma soif de justice et de vengeance ? Du clan Di Mascio ou encore des Campbell ? Il en était hors de questions. Je ne pouvais pas non plus me contenter d'être assise à cette table et de l'ignorer. C'est pourquoi, je me suis contentée de l'écouter parler durant un bon moment où elle me vanta ça si parfaite petite vie. Dix minutes passèrent et cela en était déjà trop. Alors, je me suis levée en prétextant avoir vu un de mes amis, puis lui fit un faux sourire et parti. Je me suis ensuite mise à marchée en direction du bar en observant les gens qui croisaient mon chemin. Je vis quelques instants plus tard un de mes clients réguliers au bar et m'empresse de le rejoindre. Je ne voulais pas le faire attendre. Le client étant roi dans ce business. « Salut Tony ! » Dis-je en lui faisant un check afin que nous échangions discrètement sa dose, contre l'argent. Quant Adan arriva soudainement vers moi. Je fis alors un signe à mon client pour qu'il s'en aille et observa silencieusement Adan. Nous nous connaissions depuis le lycée et nous avions toujours eu une relation amicale particulièrement forte. Je l'écoutais attentivement me parler ou plutôt me faire des reproches... Je n'avais pas besoin de cela ce soir. « Cela se pourrait bien... » dis-je en restant assez vague et sans le lâcher du regard. Je soupirais à sa seconde réplique. « Je ne pense pas que cela soit le lieu pour que nous discutions de mes problèmes d'addiction, Adan... » dis-je en passant ma main dans mes cheveux. Je ne voulais pas lui mentir. Je ne pouvais pas non plus le dire dans ces conditions festives pour la plupart des personnes ce trouvant en ses lieux. Alors, après être restée un long moment silencieuse tout en observant autour de moi, je lui dis à voix basse... « Mais, si tu veux vraiment que nous discutions de cela ce soir, je te conseille de me suivre... » dis-je avant de partir dehors pour prendre l'air et se fumer une cigarette.

Tu observais ton ancienne camarade de lycée. Elle avait changé depuis. La plupart, y compris toi, n’avaient pas évolué. Vous aviez tous le même comportement, même style. Les populaires étaient restés les harceleurs, les geeks les weirdos. Comme si tout le monde avait intériorisé sa place et ne cherchait à s’en sortir. Mais certains, comme Elena n’avaient eu d’autres choix que d’évoluer. La vie avait fait subir à des élèves les pires des aventures. Si tu avais entendu parler des évènements la touchant, vous n’en aviez pourtant pas parler et tu te doutais souvent que sa consommation de drogue en dépendait. « Ça se pourrait bien ? » que tu répétais ses propos, la bouche entre ouverte. Tu levais les mains en même temps que tu parlais. Elle n’avait jamais été ta meilleure amie. Et pourtant, tu lui parlais comme si elle était la prunelle de tes yeux. Tu la suivais du regard, remarquant qu’elle cherchait une fuite. Si ce n’était pas le lieu elle ne semblait tout de même pas fermée à la discussion et tu l’accompagnais en dehors de la foule festive. Dans ces soirées-là, tu te demandais toujours si ces personnes savaient ce qu’il se passait tout autour. Tu te demandais toujours si les étudiants n’ingurgitant que drogues et alcools pour vivre des moments les plus transcendants possibles, pensaient à tous ceux qui restaient dans leur coin, à ceux qui vomissaient de maladie et ceux qui se rongeaient de solitude. Vous vous retrouviez dehors, un peu plus loin de l’entrée afin de ne pas être bousculée par la multitude d’alcoolisés. « Ce gars est nocif pour toi Elena. Il va toujours chercher à te vendre de la drogue. C’est son business, faut que tu coupes les ponts sinon tu vas rester dedans » tu faisais un monologue tel un père trop protecteur. Tes bras continuaient à se secouer, toi qui était pourtant d’un tempérament statistique. « Ça ne va jamais ‘arrêter si tu continues comme ça ». Et tu préféras, fêter les retrouvailles lycéennes dans un sermon et des confidences plutôt qu’en daignant une hypocrite bonne humeur comme tu savais si bien le faire. Elena semblait être ici la seule personne sincère qui pouvait te ramener à la vie. Elle semblait la seule à qui tu pouvais porter un intérêt. Mais tu reprenais ces retrouvailles beaucoup trop à cœur en brusquant la bienséance.

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Je t'observe attentivement en me demandant ce que tu pourrais bien me dire suite à ce que tu avais vu. Mais, je savais que tu n'allais pas être tendre avec moi. Tu n'avais jamais aimé me voir droguer. Voir cette épave refaire surface à chaque petite railles faite. Tu me le faisais clairement comprendre depuis deux ans. Mais quand allait-il être lorsque tu apprendras la vérité à mon sujet ?! Que je ne suis pas la fille que tu prétends connaître. Que je ne vendais nettement plus de drogue, que je n'en consommais. C'est en tout cas ce dont je m'étais persuadée au fil des années comme toute bonne junkie, que j'étais... Je devais dans tous les cas être franche avec toi. Avec notre amitié. Je voulais une fois pour toute arrêter les faux semblant, même, si tu allais me voir différemment après tout ce dont j'avais à te dire. Je savais également qu'il y avait de forte chance que tu me détestes. J'en étais consciente et m'étais préparée à ce que cela soit le cas. Mon monde n'aidant pas pour avoir une quelconque relation sociale. Mais pour l'instant, je ne pouvais m'empêcher de t'observer gesticulée le sourire aux lèvres. Je me retenais de rire en essayant de garder mon sérieux. Mais cela m'était très difficile. Toi... Gesticulant les bras en l'aire en même temps que tu me parlais. Une image que je n'avais encore jamais vu de toi et qui me surprenait. C'était juste épique ! « Ça se pourrait bien ! » dis-je en t'observant sourire aux lèvres. Sérieusement, que voulais-tu que je te dise devant tant de gens. Je ne savais rien d'eux et il y pouvait très bien avoir des forces de l'ordre en tenue civile. Je n'en avais aucune idée. Mais il était hors de question pour moi que je ne prenne des risques. Risquant dans les cinq à dix ans pour toutes mes petites activités criminels... J'avais donc toutes les raisons d'être aussi méfiante envers les gens qui nous entouraient. De plus, nous sommes tous un peu parano lorsqu'on est trempée jusqu'au cou dans ce genre d'affaire et, je n'étais pas la dernière à ne pas l'être. Voulant tout te dire, je m'étais alors mise à la recherche d'un endroit intime où nous pourrions tranquillement discuter. Je me suis alors mise à marcher vers la sortie en me frayant un chemin entre ses anciens lycéens. Genre de soirée dont je ne connaissais que si bien. Je n'étais pas la dernière pour m'amuser et prendre du bon temps, surtout, lorsqu'il s'agissait de faire la fête jusqu'au petit matin. D'ailleurs, il fallait plutôt être assez endurant pour me suivre dans mes délires les plus fous et cela que ce soit avec où sans drogue. J'avais toujours été ainsi et ce n'était pas maintenant, que j'allais changer. Bien au contraire. J'étais à l'université et je comptais bel et bien en profiter un max ! Une fois dehors, je m'allume instinctivement une cigarette et en tira quelque taffes avant de te tendre mon paquet, le sourire aux lèvres. J'étais certes une camée et ne disais pas le contraire. Mais, je pouvais très bien me contenir quelques instants pour le faire en dehors de la présence de mes proches. « A chaque fois qu'on se voie on se prend la tête sur mes putains de conneries à la con en me droguant de la sorte... Tu me répètes aussi sans cette qu'il faut que j'arrête de m'autodétruire comme je le fais... Je le sais ça... J'en suis consciente... » Dis-je dis-je en soupirant avant de tirer sur ma cigarette en t'observant avec sérieux. « Mais tu t'es déjà demandé si ce n'était pas moi qui étais nocif pour ce mec ? T'es tu demandés une seule seconde si ce n'était pas moi qui lui vendais de la drogue ? T'es tu demandés si ce n'était pas mon business et que je ne voulais pas rester dedans, justement ? » Dis-je en laissant un peu ma voix portée. Je n'avais guère à recevoir des leçons de moral, à me faire dicter ce que je devais faire où non, ou encore à me juger. Aucune personne n'en avait le droit avec moi. Celle-ci aurait d'ailleurs été très mal reçu. Mais tu n'étais pas n'importe qui à mes yeux Adan Rogers-Morris ! Tu étais un de mes plus proches amis et tu avais toujours été là, pour moi. Comme moi pour toi. C'est pour cela, que je te laissais faire un monologue tel un père protecteur. Ne pouvant m'empêcher de sourire à chaque fois que tu continuais à secouer les bras de la sorte. « Je le sais cela, Adan... Je le sais... » dis-je en étant quelque peu blasée par ton sermon. Ayant l'impression de jouer une scène de théâtre où tu en étais le père et moi, la fille en pleine crise d'adolescence. Je te prends alors par le bras et me mets doucement à marcher avec toi, prenant l'air pur et quelque peu froide de cette soirée d'ancien lycéen. Se trouva alors un banc sur lequel, nous, nous asseyons. Je vins à nouveau posé mon regard sur toi et qui se voulut beaucoup plus tendre. « Adan... » dis-je d'une voix douce.

Tu savais qu’elle n’était pas fragile. Tu la connaissais depuis des années et tu distinguais très bien les traits durs et déterminés de la Sears. Au final tu ne savais pas grand-chose de son passé, ni même de son futur. Vous ne vous étiez guère parlé. Pourtant, à chaque fois que tu l’observais, de la drogue à la main, tu ne pouvais t’empêcher d’agir. Elle était comme un fantôme. Des personnes qui n’étaient plus rien pour nous actuellement, mais qui persistaient à régner. Elena était toujours là. Peut-être qu’un jour tu allais tout savoir. Tout savoir et afin la comprendre. Il persistait cependant chez toi une once de mépris. « Ce n’est pas drôle Elena… Tu sais ce que tu fais, t’es pas bête après tout ? » tel un grand frère protecteur tu continuais de la sermonner, tes mains en l’air. Les sourcils froncés vous vous étiez avancés un peu plus loin. Tu cherchais à distinguer ses réactions faciales, tu cherchais à la comprendre, à lire entre les lignes, lire en elle. Mais c’était perdu d’avance. Elena avait toujours été ce mur de pierre dont tu ne pouvais dérober que ce qu’elle voulait te donner. Si elle te poussait vers l’extérieur, si elle cherchait à te parler. Tu allais tendre l’oreille. Mais l’esprit n’y étais pas. Tu n’étais là que pour lui rappeler à l’ordre. Comme si tu n’avais pas mieux à faire. Tu n’étais pas un héros, tu ne la changeras pas. Pourtant. Pourtant le cœur était là. Le cœur voulait l’écouter et la soutenir. Elle te tendait des clopes. Vous alliez tous mourir. Tu fumais rarement, et lorsque tu inspirais, tu ne fis que t’étouffer. Mais tu te disais que c’était un stratagème. Faire comme elle, montrer que vous étiez symétriques, qu’elle pouvait te faire confiance, que tu ne la jugeais pas. Mais tes propos étaient virulents et tes regards accusateurs. Tu levais les yeux au ciel. Et puis, quelques secondes plus tard, ses mots te percutaient. Qu’insinuait-elle. « Arrête Elena. Vendre, c’est ne plus jamais en ressortir. Tu auras toujours des clients pour venir te demander de la drogue et toi tu te diras toujours que tu peux continuer ». Tu admettais l’idée, dans un premier temps. Or, ce n’était pas ce que tu souhaitais au fond de toi. « Mais je sais que c’est impossible. Tu n’as pu te mettre dans un business là-dedans, c’est une mission suicide ». Tu secouais la tête, oubliant déjà la cigarette entre tes doigts qui continuait de cramer. « C’est impossible » que tu répétasses. Elle ne pouvait pas avoir fait ça. Elle ne pouvait pas s’être plongée la tête la première. Elle était beaucoup plus intelligente. Et pourtant, si tes regards se faisaient durs, tu n’essayais pas de la juger. Tu te répétais que tu ne la connaissais pas. Au final, tu n’avais que des brides de son passé. Alors tu te disais peut-être qu’elle avait ses raisons. Mais ces raisons n’étaient pas suffisantes pour la laisser couler. Puis sa main s’agrippa à ton bras, te déplaçant davantage plus loin. Un coup de cigarette. Tu soufflais encore. Tu sentais l’atmosphère se poser, encore. Un banc. Un calme. Tu posais ta main sur sa cuisse. Ce n’était pas un geste de charme. Ce geste était juste celui d’un ami qui voulait écouter. Celui d’un ami qui voulait faire le lien. De sa cuisse à ta main, vos esprits qui se complétaient. Tu savais qu’il fallait écouter. Crucial.

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Cela fait longtemps, que nous étions amis et nous en avions fait du chemin depuis ce temps, toi, comme moi. Notre amitié est alors devenue de plus forte au fil des années passées. Encore plus depuis notre entrée à l'université. Mais ce soir... Je ne pouvais m'empêcher d'être agacer par ton comportement à mon égard. Était-ce le manque de drogue qui parlait où bien ton comportement ? Je ne saurais le dire. Bien sûr, je savais que tu me disais tout cela dans l'unique but de me faire réfléchir à mes actes. Je le savais. J'en étais bien consciente. Mais bordel.... Qu'est-ce, que je n'aimais pas lorsque tu te mettais à me faire des leçons de moral où encore sentir ton petit air méprisant à mon égard. Je détestais ça. Tu le savais. Mais cela ne t'empêchait pas de le faire en cet instant présent. Voulant jouer le rôle de grand-frère veillant sur sa sœur. J'adorais cela en temps normal et te laissais faire n'ayant jamais eu de grande-frère. Mais ce soir, je n'avais aucunement besoin de cela. « Adan ! Je n'ai jamais dit que c'était drôle... Tu me fais juste rire en gesticulant ainsi tel un singe se donnant en spectacle... » dis-je d'une petite voix désagréable. « Je n'en ai rien à faire Adan... C'est vrai... Que me reste-t-il dans la vie ? Un père pas si net que cela et étant le trois quarts du temps absent de ma vie, lorsqu'il ne me pousse pas à faire ce qu'il veut, de moi ? Une mère qui n'est pas venu à mon chevet lorsque, je me trouvais à l'hôpital... Et qui m'a dit, qu'elle aurait préférée que je meure au lieu de ma sœur ? Un ex petit-ami à qui je n'ai pas adressée le moindre mot depuis deux ans ? Une fratrie absente de ma vie ? Comme tu le vois... Je n'ai pas grand-chose à quoi me retenir dans ce monde et tu devrais parfois te mettre un peu à ma place ! » dis-je en pointant mon index sur ton torse. « Je ne vois donc pas le mal qu'il y à me droguer, si cela me permet de ne pas songer à mettre fin à ma vie. Et puis il faut croire, que je suis plus bête que tu ne le penses... » Disais-je en marchant dans la même cadence que la tienne. T'observant de temps en temps en étant impassible. Je savais que tu essaierais à tout moment de lire en moi. Tu avais toujours été ainsi et jusqu'à présent, tu n'avais jamais réussi à le faire. Mais si ce soir était ta première fois ? Aimerais-tu pouvoir lire en moins et voir à quel point, je suis anéantie par tout ce qui m'est arrivée depuis deux ans ? Je n'en suis pas si sûr. C'est la raison pour laquelle, je préférais gardée pour le moment ce masque impassible auquel j'étais tant habituée à porter. Néanmoins... Je savais que je te devais au moins ça. Après tout ce que tu avais fait pour moi dans les moments, les plus sombres de ma vie. J'allais le faire ici peu en te confiant toute ma vie. Mais également mes plus sombres secrets. Je tire alors doucement sur ma cigarette avec un petit air grave.

Mon cœur était à ce moment-même partager entre l'envie d'être à tes côtés et l'envie de sniffer de la cocaïne. Ces moments-là était loin d'être évident pour moi... et si tu me connaissais suffisamment bien, tu pouvais remarquer que ma main tremblait de temps à autre. Des tremblements dût à un manque de drogue. Je n'étais finalement qu'une putain de Junkie réagissant comme tel, lorsque je n'avais rien pris depuis un certain temps. Cependant, j'essayais de garder une certaine maîtrise de mon corps. Cherchant des stratagèmes pour te cacher mon manque. Tirant un peu plus fort sur ma cigarette et te cherchant moins souvent du regard. Je repose quelques instants plus tard mon regard dans le tien en tirant une nouvelle fois sur ma cigarette et en t'écoutant attentivement me parler. « Que dois-je arrêtée exactement ? Hein ? Dis-moi... » dis-je en plantant mon regard dans le tien. Je tourne finalement la tête quelques instants plus tard. Ne voulant pas voir la déception qui allait bientôt se faire en toi. Oh oui... J'allais te décevoir et tu ne voudras plus me revoir, après ça. Je le savais. Mais que pouvais-je faire ? Tu sembles tellement m'idolâtrer. Tu semblais croire, que j'étais une de ses femmes ayant bonne conscience, sympathique et ayant grand cœur. Et pourtant... Je ne l'étais pas. Je repose alors doucement mon regard dans le tien et pose doucement ma main sur ton bras. J'étais prête à te dire tout ce que je gardais au plus profond de moi. Mais aucun mot ne sortis de ma bouche. C'était tellement dur de te dire tout ça. De te dire, qui j'étais vraiment. De te confier mes plus sombres secrets, ceux qui me plonge toujours un plus dans les ténèbres. Je m'installe alors sur le banc se trouvant en face de nous, puis ne fit de même.

Je prends finalement une profonde inspiration, puis attrape ta main se trouvant sur ma cuisse en fermant doucement les yeux. Comme, si je voulais me donner un peu plus de force en posant amicalement ma main sur la tienne. « Je suis la preuve même, que l'on ne peut connaître réellement les personnes qui nous entourent... Et crois-moi.. Tu vas me voir différemment, lorsque je vis en avoir fini... et rien ne sera plus pareil entre nous. » J'écrase doucement ma cigarette au sol en cherchant mon paquet de mon autre main. « J'ai commencée à me droguer peu avec mon accident de voiture où en ce temps, je fumais occasionnellement de l'herbe. Comme tout jeune de notre âge. Vint ensuite mon accident. » Je détourne légèrement mon visage pour que tu ne voies pas les larmes couler sur mes joues. « Ce jour-là.. J'ai perdu ma sœur jumelle, mon meilleur-ami et un de mes plus proches amis. J'ai aussi failli perdre mon ex petit-ami dans cet accident... J'ai été la première à avoir vu les corps de mon meilleur-ami et de mon ami... J'ai été celle qui ait vu ma sœur jumelle perdre la vie... Je l'ai vu peu à peu mourir et ce sont des images qu'on ne peut oublier...On ne peut oublier ce genre de choses. Ce n'est pas possible... » J'essuie doucement mes joues en te lâchant le bras. « Le seul moyen pour moi fût alors de fumer quelques joints après ma sortie de l'hôpital, pour ne plus songer à ce que j'ai endurée durant deux ans... Mais, j'ai recommencé les soirées et ait rompu avec mon ex peu de temps après... Ce m'a fait perdre encore un peu plus pied. Une chose entraînant une autre, je me suis replongée dans la drogue. Mais ce n'est pas tout. » Je m'arrête quelques instants de parler afin de reprendre un peu mes esprits en laissant culer des larmes sur mes joues, puis reposa mon regard dans le tien. « Est-tu prêt à entendre la suite ? » dis-je doucement.

Tu fronçais les sourcils. Tes bras s’aplatissaient contre ton corps. Tu ne bougeais plus vraiment par réaction à ses propos. Si tu cherchais à donner l’exemple ici, ta susceptibilité de soir venait se coller à ta peau. La lèvre inférieure que tu mordais. Honteux. Sa voix était plus tranchée, te surnommant de singe. Mais elle n’avait pas tort. Tu faisais des grands mouvements. L’attention était centrale. On pouvait te remarquer aisément. Tu jetais un regard en sa direction lorsqu’elle pointa son index vers toi. Tu croisais les bras, tentant de ne plus bouger. Tu savais ce qui se passait dans sa vie, ou du moins une partie et ses propos n’étaient pas nouveaux pour toi. Longtemps vous aviez parlé du fait que sa famille n’avait jamais été assez présente, la laissant à ses propres démons, seules. Si elle était une femme indépendante ce n’était que par obligation. Tu le savais et tu t’en voulais, une pincée de sel, d’avoir été trop dur. Seulement lorsqu’elle évoqua le suicide, régulièrement évoqué, ton esprit se réveilla. Réellement. Des évènements qui s’étaient accumulés. Un petit être, une seule âme qui devait subir tant de choses. Tu t’étais demandé à de nombreuses reprises où elle avait tiré cette énergie. Le fait qu’elle veuille s’accrocher à la vie, parfois moins que d’autres. Tu la trouvais forte. Et peut-être étais-tu masqué par cette admiration dont tu n’en voyais plus les fissures. Elle était la belle que tu connaissais du lycée, celle qui encaissait. La cigarette qui se déplaçait des lèvres au vide. Le regard qui s’attardait sur la main tremblante de ton amie. Tu te disais tantôt que c’était le froid, tantôt la boule au ventre de se confier autant. D’un geste furtif ta main se dirigea vers la sienne. Tu ressentais ses battements continuer. Les sourcils toujours froncés. « Arrêter ce milieu Elena ». Tu répondais simplement. Une réponse si simple pour des problèmes si denses et complexes. Une simple réponse ne suffisait pas. Malheureusement. Des facteurs qui se déplaçaient autour des problèmes sous-jacents. Sa même que tu tenais quelques instants se déplaçait dans ses cheveux. Tu suivais le déplacement avec attention. Ton amie semblait de plus en plus sérieuse, de plus en plus ouverte à la confidence. Ta gorge était nouée et déjà la cigarette était terminée. Il valait peut-être mieux. Tu n’avais plus de souffle pour t’attaquer au tabac. L’inspiration qui se faisait forte. Vous vous confrontiez à une conversation dont vous ne vouliez entendre mot. Mais il le fallait. Pour elle. Pour toi. Pour vous. Si tu voulais l’aider, réellement. Alors tu l’écoutais. Tu voulais déjà parler, déjà la rassurer. La mâchoire qui s’écartait, s’ouvrait. Tu la laissais cependant continuer. Refoulant tes envies rassurantes. Le regard qui se détournait. Le tien qui insistait pour le voir. Mais les larmes coulaient. Les histoires s’intensifiaient. Tu sentais les duretés. Seulement tu étais trop sensible. Tu avais toujours été celui qui pleurait devant des films dans les Penetrators. Et déjà tes yeux se mouillaient. Tu pensais que c’en était finit. Tu pensais que c’en était déjà assez. L’imagination qui débordait. Tu entendais les bruits de voiture, les cris, les corps, l’hôpital. Tu voulais parler, tu voulais lui dire ce que tu pensais. Mais il n’y avait rien à dire, il n’y avait juste à écouter. Elle était davantage qu’une adolescente qui voulait faire comme les autres à gouter l’herbe. Tu l’avais toi-même fait une fois. Mémorable. Tu la pardonnais. Tu ne pouvais qu’être ainsi. Tu hochais la tête. Oui tu étais prêt à entendre la suite.

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Mes paroles à ton égard sont des plus blessantes. Je m'en rends compte à l'instant, où je les prononces. Je n'aurais pas dû te dire ça. Je n'ai pas à te dire de telles choses. Mais c'est pourtant le cas et j'en connais, que trop bien les raisons qui m'ont poussée à le faire. Il y a tout d'abord, ce manque de drogue dans mon organisme qui me rend légèrement méchante. Viens ensuite... Mon envie de t'éloigner de moi pour mieux te protéger, quand tu viendras à apprendre la vérité à mon sujet. Je ne veux pas voir ta peine, ta pitié où ta colère dans ton regard. Je ne veux pas te faire du mal ou que tu te sentes coupable de n'avoir rien vu. Je suis la seule responsable de mes actes, de mes choix et la seule fautive ! Ayant réussi à bernée mes plus proches amis. Mais quelle amie suis-je pour pensée à ce qui est bon pour toi ou non ? Quelle amie suis-je sensée être en te faisant gratuitement du mal ? À toi... Un des garçons le plus adorable de Brown, que je ne connaisse. Raison qui me donne encore moins le droit de te parler, comme ça. Le mal est fait et à présent, je ne peux que m'en mordre les doigts. Je ne mérite pas ton amitié ! Je ne mérite pas d'être dans ta vie ! Je ne peux cependant te laisser être si mal vis-à-vis de mes propos. Étant à mes yeux un ami, un frère, un confident, un tout amicalement. « Je te demande pardon. » Dis-je d'une voix à peine perceptible. Ne sachant pas, s'il m'a entendu où pas. Je me sens tellement honteuse et pourtant, le pire reste à venir...

Je parvins à me confier, quelques instants plus tard. Cela me fait mal. Mais aussi beaucoup de bien. Car dans un sens, tu vas enfin tout savoir de moi ce qui n'a jamais été le cas. Même si on se connaît depuis le collège. Toutefois, plus je te confie ma vie et plus tu te décomposes sous le poids de mes paroles. Je comprends. Je pense, que j'aurais eu la même réaction que toi si je me serais trouvée à ta place. Je ne t'en veux pas. Tu ne pensais pas avoir une amie avec un aussi lourd passée. Tu ne pensais pas avoir affaire à une amie, si sombre. Trop sombre pour notre âge. Je ne te juge pas pour cela. Je suis d'ailleurs assez mal placé pour le faire. En cet instant... Je voudrais simplement te prendre amicalement dans mes bras, comme je le fais avec mes sœurs. Mais, je n'en ai pas la force. Que dire face à une telle situation de ce genre ? Je n'en ai aucune idée. J'essaie de me mettre à ta place, mais n'y arrive pas. Espérant simplement, que tu puisses me pardonner un jour. Je ne survivrais pas à la perte de notre amitié. J'ai déjà beaucoup trop perdu dans ma vie. Que ce soit en amitié, en fraternité ou en amour. Néanmoins, ce choix ne m'appartient plus à présent. Je me suis juré de te dire toute la vérité à mon sujet. Sans passé par la case prison. Mais, je redoute le jour où tu viendras connaître l'histoire des Di Mascio. Vais-je le faire ce soir ? Je ne pense pas. Ce serait trop brutal pour toi. Étant suffisamment sous le choc de mon vécu, pour que je t'avoue être la fille d'un des parrains les plus violents de la mafia italienne. Mon regard se pose de nouveau, sur toi. Restant silencieuse durant un long moment Laissant ainsi place à un silence ce faisant de plus en plus violent. Tu te dois néanmoins de reprendre un peu tes esprits, avant que je ne continue de te compter mon passé. Je dois aussi me calmer sous peine de craquer devant toi, ce que je ne veux pas. Je ne veux pas être faible. Je me mords alors brutalement les lèvres, pour empêcher que cela ne se termine en flot de larmes.

Je remarque ensuite, que ton regard se pose sur ma main tremblante. J'ai honte de me trouver en manque en face de toi. Mais c'est trop tard et à présent, je me dois de faire face. Tu poses alors ta main sur moi. Je te la serre quelques instants en t'observant sérieusement. « Ce n'est pas si simple Adan... » Dis-je calmement. Arrêter ce milieu est loin d'être une chose facile pour moi. La dealeuse et camé de l'université. L'un allant jamais sans l'autre. Mettre fin à la drogue revient à arrêté de dealer, ce que je ne peux pas faire. Mon père se mettrait dans une telle colère et à choisir, il vaut mieux être son alliée, que son ennemie. Je te lâche alors doucement la main, pour la passer dans mes cheveux, comme si c'était la chose la plus importante à faire en cet instant. Au fond, j'essaie simplement de cacher ma nervosité. Je te regarde silencieusement et te vois pleurer. Mais ne te dis rien. N'ayant pas les mots pour te soulager. Me contentant simplement de te prendre la main, lorsque tu me dis être prêt à entendre la suite.

« Ce n'est pas tout... Puisque, au lieu de m'arrêter aux drogues dites douce, j'ai commencée les drogues durs. Je suis une cocaïnomane, une héroïnomane et je pourrais continuer ainsi durant longtemps. La drogue n'étant pas bien compliquer à trouver, pour moi. Car en plus d'être une putain de junkie...» Je soupire. « Je suis aussi dealeuse... J'ai commencé, pour un homme à qui l'on peut ne pas facilement dire non. » Dis-je sans trop donner de détail, sur le sujet. « Mais à présent, c'est davantage pour moi, que je ne le fait. Ainsi. Je peux facilement gagner de l'argent, en ayant mes doses à porter de main et sans passer par des intermédiaires. Je sais ce qui se trouve dans ma drogue et en connaît très bien, la qualité de celle-ci. » Je m'allume une nouvelle cigarette, sans te quitter du regard. « Tu as encore beaucoup à apprendre à mon sujet. Cependant, c'est tout ce que je te dirais pour le moment. Je ne veux pas te faire plus de mal, que je ne te fais déjà... » Je tire doucement sur ma cigarette en t'observant sérieusement. « J'espère ne pas perdre ton amitié et que tu arriveras à me pardonner, de t'avoir caché la vérité à mon sujet. Je comprendrais cependant, que tu ai besoin de temps pour me pardonner et si tu as envie de me donner des leçons de moral ou de me crier dessus, n'hésite pas... C'est tout ce que je mérite après tout.. » Dis-je en ayant les larmes aux bords des yeux.

» visite surprise; lily.
» I'm feeling bad ¤ (Elena)
» behind the broken face (elena)
» La vie, je l'aime ou je l'abîme (ft. Elena)