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 the devil you know (fredilly)

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Billy Osborn
JE SUIS À SINGAPOUR
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Billy Osborn


je suis à Providence depuis le : 05/04/2018 et j'ai rendu : 724

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MessageSujet: the devil you know (fredilly)   the devil you know (fredilly) EmptyJeu 3 Mai - 19:30

shake your ass!
La sonnerie tristement célèbre de Billy retentit dans la chambre à moitié vide, elle jeta un oeil au lit vide de sa colocataire disparue, le téléphone plaqué contre l’oreille, elle se contenta de balbutier quelques phrases pressées, et par moments ses sourcils se soulevaient, elle manquait de faire tomber l’appareil. En enfilant son jean, la blonde souffla un grand coup. 
C’était une de ces scènes inexpliquées, où les dialogues restaient masqués par la tension scénaristiques et majorité des plans semblaient s’être trempés d’eux même dans l’encre du développement photo. Elle tira sur le capuchon de son stylo bille avec les dents, se penchant au dessus d’un bloc-note et y notant une adresse, sans vraiment s’assurer que les boucles faisaient sens entre elles, les allées du Campus l’effaçaient déjà, sous les branches des arbres, reprenant leur manteau doucereux.



Alors le rythme saccadé des chansons coupe-souffle commença a battre en arrière-plan et la fille, à qui on donnait rarement plus de dix-huit ans traversa les allées, les yeux dangereusement occupés à fixer son google maps, elle s’arrêtait devant les passages piétons, mais sans patience, abonnée à la bougeotte d’un point à l’autre de la carte.
 Derrière le bar où elle avait atterrit, il y avait des bécanes dont les chevilles manquaient de se confondre tant il y en avait, Billy elle fit le tour, elle avait ni les pantalons épais des motards, ni les blousons renforcés, juste, sa petite silhouette un peu ridicule.



Et en trouvant Freddy, là, la clope au bec, comme celui d’un oiseau contrarié, elle entoura son visage de ses mains, sans vraiment le toucher, sans reculer non plus.
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MessageSujet: Re: the devil you know (fredilly)   the devil you know (fredilly) EmptyVen 4 Mai - 13:19

C’était censé être une soirée normale. Cela aurait dû être une soirée normale. Néanmoins, il serait presque triste de pointer que si une telle soirée aurait pu faire peur à n’importe qui, à n’importe quel être humain un tant soit peu lambda, elle n’était pas si inhabituelle que cela pour Freddy.

L’angoisse aux creux du ventre, qui tord ses tripes et étreint son cœur, l’étouffante sensation n’est pas si rare et pourtant après toutes ces années il n’a pas encore réussi à s’y habituer. Probablement qu’il ne sera jamais habitué. Les pensées qui s’entrechoquent dans le chaos qu’est son esprit, il ne peut décemment pas rester tranquillement dans sa chambre parce qu’il sait qu’il ne réussira pas à contenir sa maladie et que ses nerfs finiront par lâcher. Il a envie de sortir. Les battements de son myocarde le poussent à se noyer dans l’air frais de la rue, et il sait que ce n’est qu’une question de minutes avant qu’il ne cède. Malheureusement il sait aussi très bien que lorsqu’il aura poussé la porte de la maison de sa fraternité, ses pas le mèneront indubitablement vers un bar. Tant pis.

Il était tranquillement au bar. Les pintes de bières qui s’enchainent devant lui, qui se vident et se remplissent de nouveau, dans un tel rythme régulier qu’il a même l’impression que c’est le même verre depuis le début, si ce n’est pour les envies de pisser qui vont et viennent bien trop vites, il s’est mis à discuter avec quelques clients hasardeux qu’il ne connaît ni d’Eve ni d’Adam. Tout se passait bien, il était même plutôt fier de lui parce que même s’il s’était bel et bien dirigé vers un bar, il n’a pas opté pour de l’alcool fort et se tenait bien sagement. Jusqu’à, évidemment, ce que cela dérape.
Il y a du monde dans le bar, avant que l’heure ne commence à réellement se faire noire et que les gens partent d’eux-mêmes. Ce n’est pas peu dire que la serveuse s’est démenée toute seule et a fait un excellent travail. La fatigue qui se lit dans ses yeux mais pas dans son sourire, il a fallu que deux gros cons qui ont un peu trop abusé sur la picole la coincent dans un coin et lui fassent des propositions plus que déplacées.

Il leur a mis une déroutée. La violence qui coule dans ses veines s’est encore faite sentir alors que la rage de la justice qui brûle ardemment dans ses entrailles a laissé place à une hystérie furieuse et aveugle, à tel point qu’il ne pouvait pas s’arrêter de cogner même une fois qu’ils sont tombés dans les pommes et ne pouvaient plus réagir. Le patron qui l’empoigne par le col et le force à se calmer, il entend l’ambulance qui arrive alors que la sirène retentissante se rapproche, et il prend ses jambes à son cou parce qu’il ne veut pas qu’on lui pose des questions.
Mais il a mal, Freddy. Il a gagné cette maigre bataille, mais il s’est quand même pris des coups. Et il boite. Et il a le coude qui lui fait mal dès qu’il essaie de plier le bras. Et il a la gueule en sang, sans parler de ses phalanges. Une fois que l’adrénaline est redescendue, et qu’il a fait de bons mètres loin de la scène de carnage, il s’écroule à terre, le dos contre le mur crasseux.

La cigarette ensanglantée entre ses lèvres gonflées sous le choc des coups, la fumée s’élève dans l’air déjà pollué de la ville, alors qu’il regarde les constellations dans le ciel pendant qu’il attend sa propre bonne étoile. Moins loin, mais toute aussi scintillante d’or, Billy apparaît finalement, et même si cela le fait souffrir il lui sourit, reconnaissant qu’elle soit venue aussi vite après qu’il l’ait appelée à une telle heure. Il aurait pu appeler l’un des Penetrators, mais c’est bien elle qui lui est venue en premier à l’esprit. Hey, salut. Même sa voix est grave et rauque, cassée elle ne sort pas normalement et ses cordes vocales lui font mal. Il tousse un peu et crache de la salive qui est plus pourpre que vraiment transparent. Il grimace. Il ne voit pas sa tronche mais imagine très facilement à quoi il doit ressembler. Hmm. Ce serait cool que les autres ne me voient pas ainsi. Les autres ? Les Penetrators ? Ils le connaissent mieux que cela. Les autres étudiants de l’université ? Ce n’est pas méconnu que Freddy est un bagarreur, mais il est toujours très honteux de se retrouver dans de telles situations et de ne pas savoir se contrôler. Il sait que Billy ne peut que le comprendre sur de tels emportements et qu’elle ne le jugera jamais.
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Billy Osborn
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MessageSujet: Re: the devil you know (fredilly)   the devil you know (fredilly) EmptySam 5 Mai - 1:02

you're bleeding.
i'm aware, thank you.

« Salut. » Quel désastre, la goutte roulant le long de l’échine des hommes, en rouge et parfois en nuances de pourpre continue de faire des dégâts. Elle tombe aux pieds de Freddy, il est tout dégoulinant, Billy pense que son corps pleure comme ça, que depuis quelques temps les systèmes déréglés du bleu tendent à ne rejeter que sang et sueur, oubliant les larmes, quoiqu’elle ignore celles, nées d’une créature planquée sous les os de Freddy. 

Ils restent dans le noir, dans l’anonymat des foyers peu accueillants du soir, là où personne ne s’attarde sur les silhouettes pour les détourer. Billy aimerait l’emmener dans une batcave, mais la plupart des gens n’ont pas de batcave, et de toute manière, la plupart des gens se contentent de cracher leurs entrailles par la bouche, en dansant de façon macabre jusque leur domicile quand ils n’ont pas les moyens, dans un sass étouffant d’hôpital, s’ils peuvent tirer le fric de leurs poches. Plus personne ne joue au justicier, à ce qu’on dit, mais c’était mal connaître Freddy. 



Oui, peut-être était-il une machine à réparer, un jet de flammes instoppable dans le décor dépouillé de ses jeunes années et, il avait sûrement un masque fêlé sous le visage d’angelot qu’on lui mettait directement contre le front, quitte à appuyer jusqu’à faire mal. Il était de ces animaux tremblants dans toute leur nature, constamment portés par un instinct de survie destructeur, il n’était pas adepte de la sécurité, lors d’un accident de voiture, c’était probablement le type qui ne s’en sortait pas, le type aux séquelles inconcevables, malgré tout au milieu de ces genres, Billy était celle qui attrapait Barba dans sa chute. « Ce serait cool oui. »

Elle réfrène une envie dérisoire d’attraper la cigarette de Freddy, quand ils se taisent, Billy dégage ses mains et fixe les lumières du bar. « Tu sais qu’aucune quantité de fond de teint va camoufler ça, mh? » Elle dit ça sur le ton de la plaisanterie bien sûr, mais par moments son organisme semble se battre avec elle, et l’extrémité de ses doigts est électrique, comme réprimant le sentiment primaire d’inquiétude qui lui mange l’intérieur des joues.
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