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 (cebibi) under pressure

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Cesar Osborn
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Cesar Osborn


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MessageSujet: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyDim 15 Avr - 0:46

Le matin, Cesar a l’air grincheux. Il a cet air qui vous dit « ne m’emmerdez pas ou je vous sors les yeux de leurs deux orbites ». Cesar vit le soir et se meurt le matin, en regrettant toutes les idées débiles qu’il a eu la vieille pour qu’il soit dans un tel état une fois l’aube apparue. Cesar, il a manqué le levé de soleil de peu, aujourd’hui. Il s’est levé à l’heure où les oiseaux chantaient, les joggeurs courraient et le facteur balançait le journal tout en sachant que personne ne le lisait. Il aurait pu apprécier ce paysage, sauf que ce n’était pas son genre. Les oiseaux pouvaient s’écraser sur le pare-brise des voitures luxueuses, les joggeurs pouvaient se fouler la cheville, tomber et se faire rouler dessus par le facteur que Cesar ne prêterait aucune attention à ces gens du matin. Cesar a des flammes qui jaillissent dans ses yeux parce que la colère fait battre son cœur. Il aimerait dormir et se laisser plonger dans ces rêves et folies imaginaires. Il aime échapper à la réalité, aux cauchemars auxquels il peut faire face en sortant du bâtiment. Cesar se plait lorsque son subconscient fait le travail à sa place et que sa conscience ne fonctionne pas. Cesar fuit la réalité, même s’il a beau l’aimer, de temps en temps. Il aime la réalité qui lui montre des frères qui s’amusent sous le rythme de la musique ou encore qui lui montre des dîners de famille désastreux avec ses frères et sœurs. Il aime cette réalité, mais déteste celle qui lui montre des mains bleutées à cause de son cœur qui bat pas normalement et qui pleure. Cesar il a le cerveau au point zéro et le cœur qui se laisse mener en bateau. Cesar qui fait des efforts, qui n’a pas tapé depuis une semaine, voir une semaine et demie. Cesar grand vainqueur contre cette maudite colère qui le suit depuis toujours. Le brun part se préparer, pour avoir un minimum présentable. Il a une réputation à tenir.

Cesar sort et affronte la brise matinale. L’air frais caresse son visage alors qu’il entame sa marche avec ce foutu t-shirt blanc aux logos méconnaissables. Billy, elle est passée dans la chambre de Cesar il y a quelques semaines, pendant une soirée lorsqu’elle avait renversé un verre de soda sur son haut. Il l’a monté avant qu’il ne devienne transparent et lui a prêté un t-shirt. Mais Billy, elle s’est mise à réclamer après ce t-shirt et Cesar n’a fait que repousser la date. Alors, elle a décidé de fixer une date, une heure, un endroit. Aujourd’hui matin, chez les Goddard. Il n’a pas compris pourquoi dans la matinée, mais il n’a pas pu refuser. Puis, faut dire qu’il voulait se débarrasser de ce fameux t-shirt qui trainait dans sa chambre depuis plus de deux semaines. Les garçons n’arrêtaient pas de se moquer de lui, comme si ça faisait partie de la garde-robe du Osborn. Cesar sonne, patiente et soupire. Il tombe sur une fille un petit peu plus petite que Billy, une moue fatiguée et des cernes qui touchent presque ses lèvres. Un désastre. Cesar qui dit qu’il cherche après Billy, pour lui redonner le t-shirt qu’il présente en le secouant. Elle hoche de la tête, elle comprend, c’est bien. Mais la demoiselle, elle annonce quelque chose qui vient contrarier Cesar. Elle est pas là, elle n’est pas revenue hier soir. Il fronce les sourcils avant de tendre sa main pour attraper le haut de la sœur Osborn. Il n’a pas le temps de la questionner que la porte se referme sur son nez. Le brun, il sait bien que c’est inhabituel. Billy, elle ne logerait pas dans la maison Osborn. C’est trop vide et mort là-bas. Puis, à sa connaissance, elle n’a pas d’endroit spécial où dormir. Si ce n’est que squatter le lit de Cesar ou d’un de ses autres frères, mais ce serait suite à des raisons évidentes. Il attrape son téléphone et pianote dessus. Une rafale de messages pour savoir si elle est chez Samael, Bren ou même chez les filles. Sauf que tout le monde dort et que personne ne répond encore. Des larves. Cesar, en attendant, il s’assoit sur le porche des Goddard. C’est peut-être malin vu les relations qui unissent les deux confréries, mais Cesar s’en fout. On le connait par ici.

Après quelques dizaines de minutes, il aperçoit une tête blonde s’approcher. Ce n’est pas le facteur, ni des foutus joggeurs. C’est sa sœur. Cesar se relève directement et marche en sa direction. Il remarque sa dégaine et son air fatigué. Tiens, une revenante. Il dit sur un ton froid. C’est quoi cette tête ? T’étais où comme ça ? Parce qu’il s’en fout du t-shirt. L’affaire maintenant, c’est qu’elle a passé la nuit autre part et qu’elle est dans un état misérable. Et Cesar le grand frère refait surface, c’est rare.
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyDim 15 Avr - 1:26

Fallait qu’elle coure, fallait qu’elle s’essouffle, fallait qu’elle douille, fallait que quelque chose s’enclenche comme un mécanisme de défense, elle savait pas quoi, mais elle connaissait la sensation, elle avait le palpitant en phase d’autodestruction. Billy avait couru, d’un bout à l’autre du campus, elle évitait la porte rouge depuis le départ, elle évitait, parce qu’elle aurait pu mettre son poing dans un mur. Elle cherchait de l’air, non de la patience, non de la tendresse envers elle-même elle était pas sûre.

Billy s’est souvent posé la question des zombies. Pas spécialement par amour des thèmes post-apocalyptique ou parce qu’elle avait passé son été à revoir les saisons de The Walking Dead, davantage par curiosité de l’esthétique, et elle se disait que sortir d’un cercueil c’était pas assez classe. Pourquoi pas s’extirper d’une urne? Pour se recomposer… A moitié. Avant les gens étaient terrorisés par le docteur Frankenstein, ils avaient installé des systèmes de surveillance dans les cercueils de l’époque pour pouvoir observer l’extérieur après leur mort, en un sens si tous les morts-vivants s’obstinent à courir c’est par terreur d’être piégés dans un entre deux. Et aussi parce qu’ils ont la dalle.

Jane Osborn avait la dalle. Et dehors il faisait ni chaud ni froid, elle arrivait pas à mesurer, essayait de savoir pourquoi Felix avait telle ou telle marque à tel endroit sur le visage, quelle était la logique de l’agencement de toute sa personne, elle essayait de se souvenir du moment après sa chute quelque part à côté de Felix.
…Cesar?

Il était de dos mais il était grand aussi, ça c’était particulièrement chiant quand ils étaient petits parce qu’à un moment elle avait eu l’espoir de le dépasser, mais elle était juste minuscule. A ce stade elle était microscopique Billy. Elle voulait voir personne, elle voulait pas, fallait qu’elle trouve ses plaquettes quelque part dans sa chambre, qu’elle disparaisse sous son lit, dans un placard, dans un trou, dans un fossé.

« Cece! Hier, j’ai pris une sacrée torgnole ahah… J’ai… pris cher… j’étais… avec Ophélia. Pourquoi? Tu vas bien? Y a... quelque chose? »
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyDim 15 Avr - 1:58

Cesar et son rôle de grand-frère, c’est quelque chose de bien précieux. Il n’a jamais voulu enfermer les filles (et même les garçons) dans une de ces relations étouffantes à s’en arracher les poumons. Il a toujours été dans un coin de la pièce à observer subtilement avec qui les filles dansaient et si les garçons ne réduisaient pas leurs chances avec une fille. Cesar, pendant longtemps, a mit à dépends ses envies et ses besoins pour le bonheur de ses frères et sœurs. Il quittait la jeune fille avec qui il conversait pour arranger un coup avec son grand frère et une fille, comme petit coup de pouce. Il donnait des conseils à son cousin au lieu de les appliquer. Il cassait la figure à un mec trop pesant au lieu de lui-même draguer dans son coin. Il a toujours voulu prendre soin de sa famille comme pour la garder en sécurité alors qu’elle ne risquait rien, si ce n’est qu’elle ne se brise sous ce fameux manque. Un manque qu’il a toujours essayé de combler pour ses cadets, bien qu’il n’ait jamais réussit. Du moins, ce n’est pas l’écho qu’il reçoit et parfois, ça lui fait mal de s’avouer dans cette tâche qui, pourtant, était la plus importante. Cesar savait très bien, même à l’époque, que les Osborn savait très bien se débrouiller tout seul et qu’ils avaient vécus tellement d’années sans présence parentale qu’ils pouvaient désormais s’en passer, bien que ce manque ait créé un gouffre qui s’est sûrement présenté chez tout le monde. Cesar, depuis ses seize ans voir plus jeune, s’est attribué un rôle qui ne devrait pas être le sien et parfois, Cesar a l’impression de ne pas faire un bon boulot. Mais la plupart du temps, en voyant ses frères et sœurs sourire, il se dit qu’il a au moins réussit ça. Et que c’est une belle victoire. Attention, Cesar ne se voit pas comme le papa de la tribu, mais c’est sûrement l’aîné le plus apte à prendre soin du reste de la meute. Du moins, c’est ce dont il a envie et ça, ce n’est pas l’envie première de tout le monde. « Ouais, on peut pas louper… ça. » Qu’il désigne en montrant son visage. Billy peut survivre à ça. Billy est assez forte. « Elle est réveillée ? » Il demande, intrigué. Encore trop tôt pour Ophelia et surtout, si elle l’est, il a le droit d’être en colère contre elle. La blonde n’a pas répondu à ses messages qui concernait Billy. « Je venais ramener ton t-shirt. Tu sais... le blanc là. Ca va très bien… Et toi ? » Il a l’impression qu’elle n’est pas dans son état normal. Sa posture, sa façon de parler, d’être. Ce n’est pas Billy. Elle agit bizarrement. « Comment a été ta nuit chez les Diman, alors ? » Parce que Billy, elle était pas chez les Goddard cette nuit. Et ça, c’est presque étrange.
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyDim 15 Avr - 2:28

« Ça va…? » Billy elle se souvient de Cesar et de l’odeur de la poussière dans le grenier quand il a mit ses mains sur ses épaules en lui disant de répéter les mêmes mots les uns après les autres pour reprendre son souffle, elle se souvient que sa poigne était trop forte pour qu’elle se dégage, pour qu’elle se mette à crier, elle se souvient des mots: bohemian rhapsody, under pressure, another bites the dust, en boucle, encore et encore jusqu’à ce que ça passe. Il avait dix sept ans, elle en avait treize, elle a toujours pas les couilles de l’appeler quand ça part en vrille, mais elle en a assez pour lui mentir. C’est que des mots se répète Billy, c’est qu’un garçon, ajoute Billy, ses mains se nouent l’une à l’autre elle passe les doigts dans ses cheveux. « Non elle dort. Tu la connais. »

Son visage la lance, elle se souvenait pas d’avoir eu l’impression d’une basse qui envoie et ravale le son contre sa figure, Billy pensait que ça passerait vite, après tout l’infirmier avait replacé son nez en trois secondes, elle avait à peine eu le temps de flipper. « Ah ouais. Merci je me demandais où il était. » Même échanger des banalités sans y ajouter un faux réalisme c’est trop pour elle. BIlly commence à récupérer des infos, les anti-douleur, les anti-dépresseurs, maintenant elle se refaisait l’ordre supposé des choses, ça avait commencé à dévier quand elle avait vu Felix sortir des vestiaires avec d’autres gars. C’est pas le moment. « Bah tu sais. Hein les Diman, elles ont parlé de mecs et de… leurs problèmes et ensuite on s’est endormies. »

C’était expédié, elle avait de toute façon enchaîné tellement de conneries en l’espace de vingt-quatre heures, une de plus, une de moins, pourquoi pas se reposer sur Cesar aujourd’hui? Pourtant elle l’avait toujours fait, mais elle se voyait pas lui dire qu’elle avait préféré impressionner un de ses potes plutôt que de prendre un jour pour se remettre du choc qu’elle avait reçu sur le terrain. Elle avait pas envie de lui dire qu’elle avait eu besoin de se sentir libre juste cinq secondes, parce que c’était plutôt dégueulasse de préférer un gars à sa santé mentale.
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyMar 17 Avr - 22:51

Le ton presque hésitant, qui essaye de se fondre dans la masse, comme une banalité. Cesar l’entend, il hausse même les sourcils une fraction de seconde en se disant qu’il n’avait jamais entendu Billy répondre ainsi (et pourtant, il la connaissait assez bien la gamine). Elle était presque comme un livre ouvert, mais avec quelques pages non lues, pour préserver l’image qu’il se faisait de Billy. Cesar, après toutes ces années, avait une image bien spécifique à la blondinette. Trop parfaite pour être vraie, que les gens disaient lorsqu’il résumait sa sœur en quelques mots, bien que des mots ne suffisaient pas. Il avait besoin de phrases, avec virgules et point d’exclamation. Comme pour exclamer son admiration, par exemple. Il avait besoin de paragraphes. Un qui expliquait sa façon de se déplacer. Décadence légère qui se transformait à la minute où elle était fatiguée. Ou encore sur son sourire qui a le pouvoir de le faire sourire à son tour. Il pense qu’elle a le sourire de leur mère et la force du père. Par contre, elle semble avoir refoulé la lâcheté des deux géniteurs, comme tout les autres Osborn. Il sourit et hoche de la tête, se doutant bien que l’autre blonde dormait encore. Une fille (parce qu’il ne se faisait pas au terme femme) pas matinale et, pour être honnête, personne ne l’était vraiment.

Billy, avec ses mots, elles attirent l’attention de son aîné. Les garçons. Sujets sensibles aux oreilles de Cesar. Le brun, il aimerait préserver ses sœurs des relations amoureuses. Il n’y croit pas et c’est peut-être là qu’est le problème. Bien qu’il aimerait que les filles rencontrent le prince charmant, il sait qu’il sera dur à trouver. L’amour craint, les relations aussi et tout ce qui pourrait leur faire mal et/ou les mettre en danger. Cesar, il sait que lorsqu’un rencontrera un garçon et qu’elle l’aimera, ou encore, l’appréciera, elle s’empressera de lui dire que c’est le bon, que c’est l’homme de sa vie, qu’il est parfait. Mais Cesar part dans une optique qui nous force à dire qu’aucun homme n’est assez bon pour Billy, Ophélia, Olivia ou encore même Kath. Elles sont grandes, mais peut-être trop niaises, trop tête en l’air. Alors Cesar se permet de s’en mêler, comme s’il avait son mot à dire. « Des mecs ? » Il demande, même s’il a très bien compris la première fois. « Et de leurs problèmes ? » Et le brun fait le lien, s’inquiète presque pour les blondinettes qui lui servent, occasionnellement, de petites sœurs. « Ophe a des problèmes avec un mec ? » Parce qu’il s’en fout un peu des autres, que la seule qui compte vraiment chez les Diman, c’est bien sa petite sœur. Il observe Billy et ses mimiques, pour voir si elle n’essaye pas de nier la vérité. « Quoique non, ne me réponds pas. Ce ne sont pas mes affaires. » Billy sait sûrement qu’il ira questionner Ophelia plus tard. Par sms, par exemple. « Quoiqu’il en soit, je suis content de te savoir en sécurité. Regarde, Ophelia m’a même envoyé un message, on se faisait un sang d’encre. » Il sourit et lui montre son message amusé alors qu’il ne l’a pas encore lu. « Je vais y aller. On dirait que t’as besoin de repos. De rien pour ton t-shirt. » Il sourit à sa cadette avant de lui faire une accolade et de se tourner.

Cesar, il reprend son téléphone pour rassurer Ophelia. Douce Ophelia qui se fait du soucie pour sa sœur jumelle. Seulement, la blonde a l’air aussi perdu que Cesar il y a dix minutes de cela. Elle vient de se réveiller et semble n’avoir aucune idée de ce dont il parle. Peut-être ont-elles bues ? Non. Il l’aurait remarqué. Quoique Billy avait cet air inhabituel. Mais Ophelia, belle rose remplie d’épines se serait rappelée de cette soirée, même si elle aurait été alcoolisée. Le brun réfléchit quelques instants, se tourne rapidement et voit Billy s’en aller. « Billy, attends. » Il a le ton plus sec, moins doux et rassurant. L’Obsorn comprend rapidement, vu les messages de sa sœur, qu’elle n’a pas passé la nuit avec sa jumelle. Ça ne plait pas à Cesar. Pas du tout. Il retourne vers la blonde, s’interpose entre elle et le chemin qui mène à la porte. Il interdit le passage et ne bougera pas avant d’être sur qu’elle était bien chez Ophelia. On pourrait dire qu’il est trop envahissant, mais il n’est pas un grand fan du mensonge. Surtout pas lorsqu’il vient de la bouche de sa sœur et qui lui est destiné. « Est-ce que tu me dis la vérité ? » Il montre le message de sa sœur et le laisse assez longtemps devant son visage pour qu’elle puise lire chaque mots et observer chaque petites lettres. « Parce que Ophelia ne semble pas être au courant d’avoir passé la soirée avec toi, hier. » Il la regarde ensuite avec ce regard qui en dit long. On hésiterait entre l’inquiétude, l’incompréhension et la déception.
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyJeu 19 Avr - 1:03

Cesar lui dit de se mettre de l’eau sur le visage, Billy obéit, elle a l’impression de mentir à toute la famille, aux domestiques, aux gouvernantes, au chien, y a la main de Cesar sur la poignée de la porte comme s’il voulait empêcher quelqu’un d’entrer, mais tout le monde est éparpillé dans l’immensité de la maison de vacances, Billy inspire, elle s’excuse, plusieurs fois, il lui demande pourquoi elle devrait s’excuser. Billy sait pas vraiment. Mais Billy veut pas être comme ça, à cran ou gonflée à bloc, y avait pas d’entre deux, c’était toujours de grosses colères, de grandes tristesses, elle savait pas comment faire, comment être, elle se demandait si c’était pareil pour tous les humains, si on était tous piégés dans des extrêmes. Dix ans en arrière, elle faisait déjà confiance à son frère.

« Billy, attends. »

Billy admire Cesar. Parce que la plupart des Cesar paniqueraient en voyant l’état de la figure de leur Billy mais, Cesar n’en fait rien, il veut simplement instaurer le dialogue, garder Billy dans une bulle, il est constamment occupé à l’épargner, encore et encore en boucle, ça en devient maladif. Alors Billy avec ses galaxies éclatées sur la figures, ses lèvres mordues de tous les côtés, son teint de cadavre et les billes qu’elle avait à la place des yeux se retournent quand il l’appelle.
La rouge pouvait cacher des tas de choses sous son lit, des monstres, des secrets dont elle se souvient même plus, des conversations qu’elle devrait pas avoir avec sa soeur à trois heures du matin, des histoires qu’elle veut jamais voir lues. Mais cacher des choses à Cesar, ça elle a jamais fait, et commencer aujourd’hui ce serait enfoncer le couteau plus profond, alors pourquoi elle se tait? 
Il la surplombe, il la surplombe depuis le début, une aile protectrice, parfois par-balles, en acier trempé, Cesar avait le désir harassant de garder en sécurité la plupart des gens, alors, au besoin il créait une autre parcelle de sa carapace, il l’améliorait quitte à transpercer avec des mots, ça Billy se souvient, qu’après son retour il avait plus été le même fallait constamment surveiller. « Oui? »

Elle compte pas lui tourner le dos, elle a la moitié de la figure déglinguée, son corps c’est pas mieux, elle tient à peine debout, à ce stade ce serait faire combattre un géant et une brindille. Billy suit le message des yeux, elle baisse le téléphone de Cesar, met pas de distance entre eux, passe un revers de manche sur son visage.
« Hier j’étais avec Felix. »
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyJeu 26 Avr - 19:06

Et Billy, elle lâche la bombe. Le mensonge. Les mots qui viennent rebondir dans la tête de son aîné, comme un vaste écho qui ne s’efface pas et qui continue de faire mal. C’est une surprise, mais il le voit aussi surtout comme une trahison. C’est qu’il n’aime pas le mensonge, il hait ça. Il a cette pensée utopique, celle qui lui dit que Billy ne lui mentirait jamais. D’un, parce que c’était impossible. De deux, parce qu’elle ne devait pas se sentir obligée de lui cacher quelque chose. Cesar, il a toujours pensé qu’elle (et le reste de la fratrie) avait compris. Ils devaient savoir qu’il était et serait là, peu importe la situation. Mais y’a la gamine qui ment, qui cache la vérité et il se dit que les autres ont peut-être pu faire pareil dans le passé. Pas de secrets, toujours carte sur table et les points sur les I. Ils n’ont jamais manqué, mais il semblait que depuis peu, les choses semblaient se dissiper et chacun prenait le chemin qui lui plaisait le plus. Et Cesar n’avait plus rien à dire. Cesar pouvait pas tout recoller, Cesar n’avait pas le contrôle sur leurs décisions et sur le futur qu’ils entreprenaient tous un par un. Cesar, il les voyait s’éloigner et il avait les mains et les jambes enchainées, contrait à les observer et à ne pas pouvoir les rattraper. Il restait là en pensant avoir raté quelque chose, en s’en voulant pour être partis une année entière et d’avoir mit en pause sa vie ici, à Prudence, mais aussi en ayant mit son rôle de grand-frère sur pause. Et Dieu savait à quel point Cesar tenait à ce rôle de grand-frère pas si grand-frère, pas si barbant. Supportable, présent, comme les gros bras sur lesquels on venait se reposer en sachant qu’aucun garçon ne pouvait le dégonfler. Elles grandissaient et Cesar venait à se demander à quoi il servirait dans le futur. Il refusait d’être le spectateur de cette connerie. De cet éloignement. De ces au revoir et ces « On se revoit bientôt ». Il refusait d’être le premier à se faire pigeonner.

Billy et Felix, c’est comme un duo qui fonctionne pas bien lorsqu’il se l’imagine, à deux, ensembles, seuls. Pas conforme, pas un truc qui lui plait. Alors, l’air sérieux, il fait comme s’il n’avait pas bien compris. Il trouve des excuses pour la blondinette, juste pour éviter les dégâts, mais surtout éviter l’inévitable. Il s’en doute pas encore, mais Cesar, bientôt, il verra rouge lorsqu’il apercevra deux membres de sa famille. Une Osborn et un Chapin. Nan, c’est pas conforme du tout, même en se le répétant deux milles fois. C’est juste amical, un hasard, t’es stupide de penser qu’ils se voient en cachette, Billy est pas intéressé aux garçons, Billy s’en fout. Mais il plonge lui-même dans la connerie et avale même la tasse. Billy, du haut de ses vingt-et-un an, est d’office intéressée par les mecs. À la limite curieuse. Et tout d’un coup, il espère qu’elle ne l’a pas été avec Felix, hier soir. Il espère qu’il n’y a rien. Il voit toujours le pire dans ce genre de situation, alors qu’il est connu pour être l’optimiste au sourire contagieux. « Felix ? Comme MON Felix ? » Comme le Felix qu’il connait, mais les mots lui manquent. « Et qu’est-ce que vous avez bien pu faire, hier soir ? » Il demande, range son téléphone, déglutine et commencerait presque à se tordre les doigts en s’imaginant les scénarios qui le feraient vomir. « Vous étiez juste à deux, seuls ? » Cesar qui pose les questions et qui a peur des réponses.
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyDim 29 Avr - 14:40


Le Labyrinthe Osborn, véritable dédale de marches, de hauts plafonds, de sols marbrés, de vitres grandioses s’étalait sur un terrain décadent, Billy elle s’y perdait, volontairement, finissait dans le grand placard de la salle de bain parentale, s’étalait sur les tapis indiens, glissait sur le parquet pieds nus, escaladait les mezzanines, les gouvernantes passaient leur temps à la poursuivre, l’attraper, et puis, elle a grandi, elle n’a plus exploré, plus vraiment. Mais dans ses colères, quand les nerfs de ses mains l’électrifiaient presque elle se retrouvait planquée à l’étage où personne ne mettait les pieds, elle se souvient parce que Stew répétait que c’était hanté.

David Vayne, un des voisins, un de ceux qui fréquentait les mêmes couloirs qu’elle au collège l’avait approchée, faut dire que Billy, elle avait ses irrésistibles mèches blondes qui dégringolaient dans sa nuque, elle avait le sourire trop grand pour sa figure et des yeux qu’avaient l’air d’avoir été forgés dans des pierres précieuses, ça faisait plusieurs semaines qu’il lui envoyait des messages sur son cellulaire, ça faisait plusieurs fois qu’elle lui répondait en politesses décousues, parce que pour Billy écrire avait toujours été plus simple qu’ouvrir la bouche, alors quand celle de David avait fait ventouse avec la sienne, elle l’avait poussé sans rien dire et puis, elle avait balbutié, parce que Billy était pas devant son clavier, elle avait pas sa puissance.

Ensuite ça avait été silencieux, David Vayne disait plus rien, mais en cours parfois, Billy voyait les potes de David Vayne lui faire des appels de phare avec leurs yeux et puis, David Vayne l’ignorait. Billy elle était contrariée, Billy elle lui avait parlé de son psy, le vieux, qu’avait des idées de vieux mais que Billy admirait, Billy elle lui disait que tous les matins, elle devait prendre un petit cachet pour être sûre d’aller bien, Billy elle lui avouait que parfois, elle voulait mettre sa tête dans un mur à s’en faire saigner.

Cesar il est accroupi en face d’elle, c’est bizarre qu’il se mette à son niveau comme ça, elle a l’impression d’être un chien peureux qu’on approche, prudent. Cesar il est docile, il arrive bien à jouer avec les phrases, et ça fait beaucoup de sens aux oreilles de Billy, souvent Billy est jalouse de Cesar, il a l’air de savoir exactement pourquoi tout son corps a l’air d’être tendu comme une corde à linge, il s’met en face et il se met à parler de ses potes au lycée, il s’met à dire que parfois, lui aussi, il voudrait que le monde soit un pacman géant pour pouvoir tout bouffer, et même parfois il voudrait avaler tous les bitcoins et recommencer une nouvelle partie en ayant le contrôle total.

« Ouais, Felix, tu sais, Glendower? On est potes, vu qu’on s’entraîne souvent sur les mêmes créneaux. »
Aujourd’hui Cesar, il a pas la manette dans les mains, simplement, il fait des casse-tête avec ses doigts, il a traversé la moitié du campus pour avoir Billy en face et au final, Billy elle est pas là, elle est dix ans en arrière devant son portable à clapet à taper des absurdités, les unes après les autres. Elle se demande où il était Cesar, lui hier soir, est-ce-que, dans le fond de son verre on le voyait, plié de rire, ou dans un de ses silences dévastateurs, un de ceux qui lui mangent le crâne tout entier. « Je t’ai juste pas dit- pour pas que tu stresses. Parce que c’est pas sa faute, enfin, c’est Toby Howard qui a foutu sa crosse dans ma tête. J’avais besoin de prendre l’air on est allés en ville pour- boire. »

Est-ce-que c’est vraiment ça, c’était pour boire? « Le truc c’est que, j’avais pris mes cachets aussi. Ça m’a un peu stone et il m’a ramenée chez vous, pour me mettre un truc sur le visage- mais j’voulais pas que tu penses qu’il avait été con ou quoi. Ok j’ai bu mais c’est rien. De la bière quoi. Il s’est rien passé. Avec lui il s’est rien passé. C'est pas- son genre. »
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyVen 11 Mai - 21:29

Y’a cette relation exceptionnelle entre les deux. Des détails qui ont rendus leur relation plus forte, plus authentique. Comme les soirs dans le grenier, les nuits à lui raconter qu’elle n’était pas dysfonctionnelle, que lui aussi aimait taper à en saigner, à en pleurer. Cesar se retrouvait dans la blondinette, elle devenait le chien perdu qu’il était auparavant (et qu’il n’a jamais cessé d’être), elle avait des problèmes semblables à ceux qu’ils avaient eus à son âge. Alors Cesar prenait de son temps pour elle, s’abaissait à son niveau et lui soufflait des phrases pour la réconforter. Même qu’il essayait de faire dans l’humour et que parfois, il réussissait. Parfois, Cesar racontait aussi les nouveaux potins, comme les vieux. Les anciens souvenirs qui faisaient sourire Billy. Le brun, il a aussi entendu parler du fameux David Vayne, le voleur de baisers. Et Cesar, il lui avait proposé à sa sœur de lui coudre ses lèvres pour être sûr qu’il ne recommencerait plus le même scénario, mais avec une autre princesse. L’Obsorn tournait ses mots pour rendre la situation plus jolie, moins désastreuse, d’avantage amusante. Il voulait voir sa sœur sourire parce qu’il refusait le tableau de la gamine affrontant ses démons seules. Cesar voulait être son sauver, son chevalier, son protecteur, mais de temps en temps, il avait peur que l’vioc, le psy, lui vole sa place. Pourtant, il a aidé sa sœur. Il le savait, l’observait. Et de temps à autre, ça lui faisait du mal de se dire qu’un autre homme avait aidé Billy plus que lui. Parce que Cesar, il pensait que c’était son rôle. Et que Cesar, il a eu le sentiment d’échouer, parfois.

Alors quand Billy affirme qu’il s’agit bien de Glendower, y’a à nouveau ce sentiment d’échec qui refait surface. Felix, il l’aime bien, c’est son ami, son frère, mais Cesar sait à quel point les bleus peuvent être irresponsables et être poussé à s’amuser. Parce qu’ils sont comme ça. Chez eux, c’est les femmes, les soirées et la réputation d’être des machos finis. Il n’aime pas les savoir près de ses sœurs parce que ça prévoit rien de bon. Ses sœurs sont belles et la beauté des femmes n’échappent à aucun Chapin. Pas même-lui. Que ce soit la sœur de X ou sa meilleure amie, s’il devait sauter le pas, il le ferait. Mais quand ses sœurs sont impliquées, son point de vue change. « Ouais, je vois. Donc vous traînez ensemble souvent ? Ou c’est occasionnel ? » Il essaye de retirer des informations parce qu’il n’en a pas assez pour construire son avis sur la situation. Felix ne lui a jamais dit qu’il sortait ensemble, de temps en temps. Il n’apprécie déjà pas. Cette histoire sent mauvais. Et alors qu’il parle, ses mains se torturent par stress de découvrir quelque chose qu’il n’apprécierait pas. Pourtant, Billy n’a encore rien dit de mal. Billy a dit Felix Glendower. C’est tout. Mais Cesar et ses films, Cesar et ses pensées douteuses. Non, Felix ne se tape pas ta sœur. Non, ce serait trop gros, trop suicidaire. La blonde enchaîne, Cesar écoute. Il hoche de la tête à ses paroles mais se stoppe nettement en entendante « boire ». Billy et la buvette, ça ne va pas ensemble. Il se met soudainement à prier pour qu’elle ait bu des sodas à ses côtés. « Boire ? » Il questionne, son ton devient plus froid. L’angoisse. Cesar connait la situation de Billy, il l’a suivi depuis ses débuts et la suivra jusqu’à sa fin. L’alcool, c’est pas pour elle. C’est prohibé. C’est pas correct. Et elle le sait. Il ne sait pas s’il doit lui en vouloir pour son manque de responsabilité ou alors, en vouloir à Felix pour l’avoir emmené dans un bar. Ses pensées s’entremêlent. Puis, Glendower l’a ramené chez-eux parce qu’elle était stone, Cesar sait pas où elle a passé la nuit, il ne sait pas combien de bière elle a bu (il connaît bien Felix, il n’a pas juste siroté, d’après lui), il reste dans le flou total. « Où est-ce que t’as passé la nuit, Billy ? » Il demande, sèchement. « Pourquoi il ne m’a pas appelé ? Pourquoi t’as bu ? Pourquoi.. Pourquoi Felix ? LE Felix ? Merde, t’es censée savoir que tu bois pas d’alcool et que t’es sous traitement. Moi qui te pensait responsable, je me fous un doigt dans l’œil. » Il reprend. « Et son genre ? Son genre Billy ? Felix a beau être mon pote, je suis sûr que t’as entendu parler de sa bande. Ça en dit long sur son genre. Putain. » Il souffle en observant la mine désastreuse de sa cadette. « Tu dois rien me dire d’autres ? Parce que sache que je vais aller réveillé ce petit con et bousculer ses rêves pour lui demande SA version des faits. Et je te jure Billy, que s’il a une version différente de la tienne, je.. Je t’en voudrai. » Même si c’est pas vraiment possible, il le sait. Cesar voit rouge, Cesar lui en veut. « Je te reconnais pas. »
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptySam 12 Mai - 2:36

Dans le Château Ambulant de Miyazaki il y a ce héros, teinté de férocité et d’une grande humanité et il tend à se briser pour les plus petites choses que sont les mains des filles tout en gardant une volonté de fer à travers les guerres civiles qu’il traverse dans un corps qui n’est plus tout à fait le sien. Il a un coeur qui alimente sa maison et il ne trouve de réconfort qu’auprès de Calcifer, un feu maudit qu’il a avalé dès son plus jeune âge. Cesar est habité par un de ces feux, Billy ne sait pas pourquoi, elle ne sait pas comment mais ça a toujours été là, comme les travers d’une belle famille qui semble terrifier un futur gendre, ce sont des horreurs qui font partie du tableau.

Billy n’avait pas peur de Cesar, d’ailleurs Cesar était son modèle, et elle le suivait à la trace comme un de ces gendarme-fourmi occupé à perdre haleine à longueur de temps, elle attrapait parfois son ombre. Mais aujourd’hui elle n’arrivait pas à se mettre à son niveau, elle n’arrivait pas à être à la hauteur, avec toute sa taille, toute sa prestance, Billy elle traînait le regard à gauche à droite sans trop se rapprocher de ses iris, juste sa bouche qui s’entêtait à enfoncer plus profond le pied dans la boue et Billy ne savait pas si elle aurait le courage d’affronter ce soldat à force, elle ne savait pas. Parce qu’il semblait vivre une bataille sans fin dans laquelle il luttait contre lui-même constamment, presque une crainte maladive de ne pas tout rendre parfait, presque une terreur du flou.



Et elle n’avait jamais su, Billy ce qui l’avait amené sur la route terrible qu’il traversait, Cesar, elle ne savait pas pourquoi il s’obstinait à vouloir être son roc, son dos courbé, son échine, son armure, pourtant elle commençait à porter son propre habit de maille, elle était plus petite, alors il avait pas le droit, il avait pas le droit de la faire revenir à deux ans en arrière, elle était plus là. Non. « Mais ARRÊTE PUTAIN ARRÊTE. » Billy elle a les poings serrés, la mâchoire tendue, le bout de ses doigts rouges. Dans l’allée il y a personne, c’est désert, alors son cri il éclate dans le vide, elle est pas sûre que ça la soulage, que ça la rassure, c’est lui qui la rassure normalement. « Je- J’voulais passer un bon moment, je voulais pas penser à ce que Felix pourrait me faire de mal ok? Je voulais pas. » Elle a du mal à comprendre si elle est en train de perdre sa voix ou sa mesure, dans l’ordre de ses mots, Billy essaye, comme toujours, elle essaye sans vraiment réussir. « C’est à TOI que j’en veux, à toi de penser que je me respecte pas suffisamment pour garder un semblant de logique mais tu sais c’est pas parce que je laisse quelqu’un m’approcher qu’il va me foutre en l’air, tu sais, tout le monde est pas comme ça et me dis pas que tu comprends pas parce que quand je vois dans quel état t’es revenu d’Europe, ce que Maman, elle est en train de vivre, tout ce bordel, parfois, j’ai besoin d’être bien. Alors, qu’il revienne pas, qu’il me déçoive, qu’est-ce-que ça peut bien faire, combien de temps ça va durer, encore ce manège? Qui devrait prendre du xanax dans l’histoire Cece? »
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyDim 13 Mai - 22:08

Dans les plus profonds souvenirs de Cesar, du moins, ceux qu’il partage avec sa sœur, il n’y a jamais eu de grandes tensions entre les deux. Elle lui a déjà crié dessus parce qu’il le méritait, parce qu’il lui avait fait un mauvais coup en lui faisant peur dans la nuit, parce qu’il avait mal parlé d’une copine, parce qu’il avait déjà fait tomber un objet qui valait beaucoup aux yeux de sa sœur, mais jamais ils ne s’étaient battus à cause d’un garçon. Ce scénario était nouveau et peu apprécié par le brun. Il était rare qu’ils abordent le sujet des amourettes et des garçons, d’ailleurs. Souvent, c’était la crosse qui revenait, les voyages, les soucis de la vie ou alors ses bons côtés. Cesar ne parlait pas de ses problèmes de cœur et Billy semblait ne jamais en avoir eu. C’était nouveau, frais, brusque. On observait un Cesar déstabilisé et dépassé par les événements, mais surtout par ses pensées. Des films qu’il se faisait, films inimaginables, hallucinants. Des films d’horreur. Il ne pouvait pas s’imaginer Billy et Felix ensemble dans le sens où il l’imaginait. Seulement, en voyant la réaction de sa cadette, il ne pouvait que se faire de mauvais films. Il fait face à une Billy tendue, explosif. On a l’impression de voir double, Cesar répète les même geste que la blonde. Des poings serrés comme la mâchoire, un regard qui s’endurcit. Il a horreur qu’on lui parle de la sorte. Horreur qu’elle hausse le ton de la sorte. Cesar pas d’accord, Cesar qui ne comprend pas sa sœur et qui a de moins en moins envie de le faire. « La bière te monte à la tête, Billy ? » Il a un rire nerveux, il ne rigole pas avec elle, il s’énerve petit à petit. On l’entend à sa voix, à son ton sec, froid. Ça va pas bien chez les Osborn. On prévoit des orages. Billy parle, Billy s’exprime mais Billy ne convainc pas son frère. « On vit pas dans un putain de conte de fées, Billy. Fourre toi ça dans le crâne. »  En entendant sa sœur, il a l’impression qu’il ne s’agissait pas juste d’une sortie amicale. Et ça ne lui plaisait pas. Felix allait définitivement en entendre parler. La Osborn, elle avoue à Cesar qu’elle lui en veut. C’est un premier coup qu’il ne réceptionne pas. C’est certainement pour ça que ça fait mal.  « Tu m’en veux ? Tu te fous de ma gueule ? J’ai rien fait de mal, Billy. Tu délires sérieusement. Justement, moi qui te pensait responsable et un minimum réfléchie, je te reconnais pas. Mais vas-y, cours, vole, qu’il te brise et te piétine, mais revient pas vers moi en pleurant et en criant que les hommes sont des connards parce que je t’aurai prévenu, mais t’auras préféré retourner vers lui pour t’amuser, pendant quoi ? Deux semaines ? » Les mots fusent, les pensées ralentissent pour que Cesar puisse enfin réaliser l’impact de ses mots. Il ne fait pas confiance aux hommes, aux femmes, aux personnes qui prétendent aimer, apprécier. « Les gens se lassent, Billy. Les gens abandonnent et te laissent te noyer dans tes propres larmes. » Blonde qui a misé sur un Chapin qui est membre d’un groupe que Cesar connaît bien. Il aurait préféré que ces prédateurs ne tournent pas autour de sa sœur. « Parle pas de maman, ni de moi. N’ose même pas. Là, on parle de toi et de tes choix. Je connais Felix, je connais ces mecs, j’en fait partie. On est là pour s’amuser, pas pour faire vivre un conte de fées aux gamines qui croit encore au prince charmant. On a beau agir comme tel, laisse-moi te dire un secret, on est pas là pour ça. » Qu’elle lui sorte que tout le monde est différent, que certains ont pus trouver l’amour, qu’ils sont pas tous comme Cesar, mais nan. Puis, il exagère peut-être un peu juste pour la dégoûter, juste pour lui faire peur, pour la faire fuir. « T’es vraiment idiote de penser que le grand Felix, membre des Penetrators et des Chapin, puisse vouloir d’une relation sérieuse. Faut vraiment être bête pour pas entendre tout ce qu’on dit sur eux, sur nous. » Et Cesar, il s'en vient à dire qu'il n'a même pas honte de parler comme ça de son ami. Cesar est en colère, Cesar ne pense plus correctement, il dysfonctionne.
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MessageSujet: Re: (cebibi) under pressure    (cebibi) under pressure  EmptyLun 14 Mai - 0:46

Elle voit la porte s’ouvrir, le paysage s’enflammer, les bombardiers débarquer et son attirail de chevalier de plus en plus fondre jusqu’à se dissoudre complètement dans l’air. Le bourdonnement de panique était revenu danser contre ses oreilles, elle ne se rappelait plus exactement de la sensation mais maintenant, c’était très clair, elle avait envie de vomir. Un souci avec l’oreille interne disaient les médecins, car toutes les détresses humaines avaient une réponse neuronale ou du moins biologique, fondamentalement l’homme était réparable, sinon admettre que les mômes étaient de plus en plus des bombes à retardement, pourquoi faire ça? Mais plus Billy cherchait à s’évader plus les murs se rapprochaient, elle voyait les massacres de la guerre se poursuivre dans la bouche de Cesar, elle, qui lui faisait confiance depuis toujours, qui trouvait en son frère le bouclier que la plupart des gamines ne veulent pas porter, mais pour lui, elle le déployait encore et encore, pour n’importe qui, par prudence. Elle avait simplement voulu l’abaisser pour un soir!

Ensuite il aurait retrouvé sa place initiale, sa place de choix contre son coeur là où personne ne peut lui porter de coup, parce qu’elle savait ce que ça faisait que de perdre quelqu’un, oui, elle jalousait ceux qui partaient, elle détestait avoir la place de celle qui reste, celle qui prend, qui vit et revit, pendant que l’autre se débarrasse, par la mort, par le salut, pas la dévotion à quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre. Alors elle était d’accord pour l’armure, elle était d’accord pour qu’il se mette à remuer comme une mauvaise vague quand elle dit avoir passé la nuit avec Felix Glendower, elle était d’accord pour le sermon sur la prise de médicaments et d’alcool simultanément, oui. Mais à quel moment Cesar, à quel moment était-elle devenu le personnage malléable d’un conte pour enfants, à quel moment avais-tu gagné l’autorité de la réduire à plus petite qu’elle? « Tu te fous de ma gueule, j’vois pas quoi dire d’autre uh- il m’a embrassée, embrassée il a pas foutu ma tête sur un pieu mais tu t’entends? T’es en train de me dire que t’agis comme une merde la plupart du temps et c’est à moi de me remettre en question? A moi d’me reprendre en main? »

Soudain ses bras la démangent, une sorte de créature acharnée réveillée accidentellement, elle sait qu’elle perce le vide du matin, elle tente de se calmer, alors elle le regarde mais pas totalement en attrapant ses yeux avec les siens car ils finissent par fuir, la fuite, une de ces réponses minables que Billy pouvait pas s’empêcher de choisir, quoiqu’il arrive, elle avait pas le cran, la force, non en fait: le courage. - Alors son accent, il était désordonné, un accordéon défaillant, elle se retenait de siffler avec sa bouche, par colère. « J’peux pas, je peux vraiment plus t’entendre, j’ai plus envie et je veux que tu t’en ailles. » Billy elle s’avance vers la porte, mais elle dévisage Cesar, et cette fois, elle vrille moins. « Tu le laisses tranquille. Tu laisses Felix tranquille. J’ai assez honte comme ça, j’ai pas besoin que tu lui fasses le discours de la soeur dépressive. »
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