-- drowning (romus)

Brise fleurie, effluves caractéristiques d’une saison de renaissance. Nouvelle vie pour la nature, cycle perpétuel qui ne prendrait fin qu’à l’extinction de la planète. Phénomène fascinant à observer, cette régularité tâchée par les crises climatiques. Puissance divine à l’oeuvre ou unique un réarrangement des particules capable de se scinder en un cercle éternel qui se renouvelle à chaque fin. Engagement sans fin des saisons pour une survie de l’humanité. Dégoût inhérent pour cette période, les couples assortis prêt à dévoiler la moindre affection devant le plus grand des publics. Folie passagère, pensée impossible. Peur tacite de s’imaginer dans ce genre de scénario, aussi à découvert, capable d’être prise en flagrant délit par sa propre famille. Passion rêvée, baisers fous sous la pluie battante. Déviance se transformant en cauchemar répétitif, rejeton devenant orpheline sous le joug familial. Énième regroupement d’une association, activiste masquée ne risquant pas la moindre visibilité. Effort surhumain de rentrer chez elle. Chez elle. Expression comique alors qu’elle ne se sentait pas confortable, si loin d’adan, si proche d’eline. Trop de femmes déambulant dans les couloirs, trop d’oestrogène pour qu’elle puisse gérer sans soucis, son myocarde défaillant à la moindre parcelle d’épiderme jugé indécent. Poupée devenant un meuble à part entière, capacité à s’adapter à son environnement, des tenues plus découvertes pour se fondre dans la masse, se faire oublier de tous. Temps passé à l’extérieur, temps précieux loin de cette nouvelle famille, idée sûrement stupide de rejoindre un dortoir comme cela et pourtant des connexions capable d’asservir son futur. Diman hall trop fatiguant, poupée se réfugiant chez les Godard, loin des excès, près d’adan, près de venus. Myocarde échappant la régularité, battement cardiaque manqué à l’évocation du simple nom de la déesse. Toison de feu parsemant ses rêves les plus récurrents, impossible de se défaire de cet épiderme laiteux, enfant perdue dans sa propre folie. — Adan ? Venus ? Poupée perdue dans la demeure qui n’était sienne, cherchant les deux êtres ancrés dans son coeur, émeraudes à la recherche de la familiarité, timbre vocal hésitant sur la prononciation.

bien trop d'effervescence dans ce bâtiment, réactions surprises, indignés, on critique, même si véritablement, on envie. les enchères de dimans sont sur toutes les lèvres, jalousie de ne pas avoir eu cette idée assez innovatrice avant. venus qui soupire, une énième fois, agitation qu'elle ne supporte plus, les goddards tombent mais les violettes, elles, sont encore plus vivantes que les autres. fleurs immortelles, coeur qui s'emballe à la vue d'un corps féminin. pourtant, venus, elle le sait bien, elle n'a que la brune en tête. ce mal de crâne qui recommence pourtant, venus qui s'agrippe à un mur l'espace d'un instant, gamine perdue entre le flot d'élèves, une étrangère au sein de sa propre confrérie. sa maison, celle qui l'a accueillie, autrefois, lorsqu'elle n'était qu'une pauvre enfant timide, se privant d'aimer les lèvres rosées des demoiselles. quelqu'un s'approche, venus, signe de la main, déguerpis. elle tombe de son piédestal, rythme universitaire qu'elle n'arrive plus à tenir, tornade prisonnière d'une cage en fer. la chute est longue, violente, la respiration qui se coupe. elle attend un miracle, pour la sauver de cet enfer, de ses responsabilités, de ce cercle vicieux dont elle ne voit pas la fin. retour à la réalité, brutal lui aussi. voix familière, le cœur qui s'emballe, l'aorte qui doit lui ramener plus d'oxygène et vite. visite pour le moins inattendue. romane. prénom qui résonne dans sa tête, encore et encore, toujours, jamais. — adan ? venus ? cheveux de feu qui se précipite vers elle, s'approcher, pour pouvoir se souvenir des traits de son visage, pour en rêver et finir émerveillée. romane ? ça sonne comme une demande à l'aide, ton qu'elle n'aurait pas du employer. gamine qui se demande la raison de sa présence. pitié, dis-moi que t'es là pour moi.  trop d'espoirs qui font finir brisés, cœur qu'elle refuse de donner, qu'elle garde enchaîné à ses pieds. venus, presque statique, ne sachant que dire, que penser, encrée sur terre, trop, probablement.

Pression inamovible. Institution au poing de fer, des valeurs dont elle avait du mal à assumer. Une bonne idée au début. Au début. Poupée réalisant son erreur après deux ans à la diman hall, poupée préférant rester en solitaire malgré un charisme présent. Princesse des coeurs souffrant de la situation, myocarde palpitant face aux décolletés de ses soit-disant soeurs. Fleur qui se veut timide dans l’épanouissement. Chevelure de flamme se voulant demandante. Déesse des flammes qui semblait troublée par un évènement extérieur. Sourcils froncés, iris cherchant le problème, poupée se voulant présenter pour son amie. — venus ? tout va bien ? je suis là maintenant. Désir inhérent de la protéger contre le reste du monde, myocarde chavirant à l’idée même que la rouquine soit soumise à des troubles quelconque. Enfant loyal envers ses proches, l’idée même qu’un problème puisse troubler la rousse, cette idée la rendait nauséeuse. Imbroglio du myocarde, effluves sentimentales étouffant son essence. Être chez les Goddard semblait presque naturel, être auprès des siens, auprès d’Adan. Poupée comprenant son erreur au moment où sa jumelle était présente. Deux entités complémentaires, deux êtres si différents en tout point. Fratrie profondément séparée en deux, fissure sociale entre chaque membre, un lien bien plus fort en compagnie de son frère. Romane et Adan. Silence mensonger sur la vie de la poupée, gamine incapable de s’avouer l’évidence et pourtant c’était bien présent. Ce myocarde qui se chamboule lors qu’elle était en présence de la jeune femme à la chevelure de feu. Crush impitoyable sur sa propre amie. Si sa propre famille le savait. C’était la déchéance de la benjamine des Rogers-Morris, vilain petit canard d’une famille si cela se savait. Poupée vivant dans la peur d’être percée à jour, songes cauchemardesques troublant son sommeil. La répudiation de sa propre famille, pire fléau imaginable pour l’enfant qu’elle était.  

rien n'était sensé se dérouler de cette manière. perdre le contrôle, gamine qui lutte corps et âme contre ses démons. ils reviennent à la charge, coups violents, brutaux, venus ne peut que s'agripper désespérément aux murs, attendant un sauveur, ou que tout se calme, ce qui est loin d'être le cas. présence de romane qui change la donne, enfant qui refuse d'être vue comme ça, blessée, en proie aux vautours, ne voulant pas la faire déguerpir, ne voulant pas la décevoir avant tout. coeur qui s'emballe à la simple évocation de son prénom pourtant, venus, aussi perdue qu'ariane, abandonnée sur une simple île. je ne me sens pas très bien. c'est un fait, vision qui se brouille, paupières qui se ferment pour se rouvrir brusquement, mais elle tient bon, toujours là, cherchant désespérément le regard de la brune. mais venus, elle n'ose pas en parler. de ces parfums féminins qui alourdissent l'atmosphère, de son aorte qui demande plus d'oxygène à la simple vue du visage fin de la rogers-morris. peut-être. on l'imagine déjà venus, avec quelqu'un, des projets de vie future, et prochainement, des petits êtres dans les pattes. peur d'être rejetée aussi, peur d'être montrée du doigt. peur qui lui dévore les entrailles, souvent. on dit que l'amour est le remède à tout. venus, elle y croit curieusement. contes qu'on lui racontait lorsqu'elle était encore qu'une enfant désirant devenir une princesse. difficile de croire que ce serait d'une de ces princesses qu'elle se serait éprise. comme difficile de croire que venus serait inconsciente, mettrait sa vie en danger pour de simples rythmes qui deviennent trop difficiles à tenir. grand destin, on le lui as prédit. venus fillips, un nom que tout le monde aura en bouche, que tout le monde respectera. prédiction de la matriarche fillipps. mensonges, illusions. matriarche disparue d'ailleurs, partie, laissant les fameuses prunelles de ses yeux derrière elle. elle est partie, sans se retourner, sans laisser aucun regard. flots de souvenirs qui remontent, venus qui tombe six pieds sous terre.  

imbroglio ne devenant que permanence dans une existence si courte, si fugace.poupée de porcelaine perdue dans les eaux troublées de la vie étudiante, protection parentale périmée depuis deux longues années, un devoir à revendre pourtant. Cerbère se pliant sous la folie d’un rythme impossible à tenir, enfant incapable à allier vie sociale et études. Étouffant dans une sororité qui ne lui convenait point, piégée à jamais dans le système décadent universitaire. Solitaire capable de se terrer à jamais dans son terrier pour ne plus ressortir, poupée ne s’épanouissant qu’auprès de ses proches. — qu’est-ce que t’as fait venus. sentence inéluctable qui n’était que constat pour son propre intérêt, reine des enfers qui ne voyait que la dépravation autour d’elle, terre à l’abandon et flagellée par sa propre espèce. Spectatrice pathétique de la flamme déviant de sa puissance, princesse du feu perdant son incandescence en ces termes. — je te ramène à ta chambre princesse. douceur perdue sur les traits de son faciès, inquiète exponentielle se confondant dans la panique des sentiments. Prisonnière d’un désert dont les directions n’étaient que néant et plénitude. Désir volontaire de s’en sortir pour retomber à chaque tentative dans ses démons. Plus forts. Plus nombreux. Ils se démultipliaient à vitesse grand v, impossible d’obtenir une once de contrôle sur les ténèbres avoisinant son existence. Lumière feinte, éclat éteint depuis des nombreux mois, cachée à la vue de tous pour ne devenir que cette carapace insensible aux relations humaines. Amie à la chevelure de feu, cristal à ne pas laisser imploser sous peine d’un chagrin. Phalanges de la poupée effleurant l’ivoire de l’épiderme, joue si tendre contre le bout de ses doigts. Soutien présent pour la rousse, romane se laissant devenir la béquille qu’elle devait incarner dans la situation. Reine de beauté, déesse de l’amour, venus ne saurait jamais  pour cette flamme qui l’anime à chaque pensée ou vision de la rousse. Iris d’émeraude fuyantes pour reconnaître la chambre de son amie, désespérée de familiarité.