Requiem s’immisçant dans le quotidien, léger frisson de la brise contre la nature ambiante, fond sonore se composant de l’humanité. Rire. Cris. Joie. Peine. Musique éclectique parvenant aux oreilles de la poupée. Unique discipline encore inexplorée, enfant se concentrant pendant des années sur ses pinceaux et ses pointes. Silhouette d’une danseuse s’en résultant, l’enfant n’en était point mécontente. Regret déchirant de ne pas avoir eu le temps de s’échapper vers un instrument de musique. Vie réglementée à la minute près, chaque temps libre nécessaire pour se reposer et recharger les batteries. Course contre le sablier grandiose du temps, course dont la défaite était prédit dès le début. Enfant destinée à mourir par la main hyaline du destin, sentiments conflictuels rien qu’à cette même idée. Arrière-goût d’une vie inachevée si sa déchéance devait arriver le lendemain, un message vers l’ancien petit-ami de sa jumelle pour lui demander un service. Poupée prête à devenir l’élève de celui-ci, cette envie d’apprendre les rudiments du piano, prête à souffrir sous les critiques pour devenir la meilleure. Une formation complète dans les arts, l’enfant touche à tout. L’artiste s’approchait du granoff center, des salles entières dédiées à l’art, l’art sous toutes ses formes. Phalanges vagabondant contre les murs de béton, une partie encore nouvelle pour les iris de la poupée. Étudiante ne se limitant qu’à sa sororité et le bâtiment de sciences politiques. Myocarde brutalisé par l’idée même qu’elle aurait pu confronter sa famille pour se lancer dans cette familière, caneton incapable de contredire la volonté de ses aînés. Poupée de porcelaine risquant la fissure à l’idée d’une confrontation, se dissimulant derrière un masque importun pour garder confiance en ses mots. Confiance simulée à chaque occasion, doutes accaparant le fil de ses pensées. Aphrodite s’emparant de son coeur pour la plonger dans une chute fatale. Erreur tragique de penser que sa propre vie lui appartenait.