Friendship never ends (Rafe)

Les doigts sur la manette, Casey était mort de rire. Il venait, une nouvelle fois, de battre un Chapin de première année à un jeu de basket sur la console et s’esclaffait de voir le Bizut râler et s’emporter. « Allez, arrêtes de râler, c’est des années d’entraînement ça mon vieux ! » Il se remit à rire et son adversaire quitta la pièce en grognant. Il resta un moment sur le canapé, les pieds croisés sur la table basse de devant lui, les yeux sur l’écran de la télé désormais noir. Il resta ainsi un moment, à fixer le vide, la fatigue de l’entraînement de l’après-midi commençant à se faire sentir. Et puis un bruit de porte le fit se retourner et il découvrit Rafaël sur le seuil de la porte de la salle commune des Chapin. Il se leva d’un bond et vient à sa rencontre pour leur habituelle accolade. « Monsieur Dunham, que me vaut ce plaisir ? » le taquina-t-il. « Je vous fais visiter ? » Il sourit, fier de lui. Rafe avait été une sorte de parrain pour lui, il l’avait pris sous son aile alors que Casey venait de débarquer à Brown. Dans sa promo, certains se connaissaient déjà et des groupes s’étaient rapidement formés. Rafe l’avait accueilli chez les Chapin, l’avait fait visiter la maison et la fac et l’avait convaincu de rejoindre une équipe sportive pour mieux s’intégrer. Il l’avait traîné en soirée avec lui et lui avait tout appris sur la vie d’étudiant, comme un grand frère montrant la voie à son cadet. Depuis, leur amitié s’était renforcée. Casey avait un grand respect pour son aîné et beaucoup d’admiration pour son choix de carrière. Depuis la rentrée, Rafe était passé de frère Chapin à professeur de français. Ça lui avait tout drôle au départ à Casey de devoir l’appeler Monsieur Dunham. Encore des fois, il avait envie de rire quand il le voyait dans l’amphi devant lui, dispensant son cours avant tant de passion. Ça n’avait rien de méchant, ce n’était pas une moquerie, c’était juste le choc de le voir ainsi, passer d’étudiant fêtard et libre à professeur plein d’autorité et de responsabilité. Pourtant, l’attachement que portait Casey à Rafe n’avait pas changé, il l’appréciait toujours autant, et pour lui, Rafe resterait éternellement son parrain chez les Chapin. « J’te sers une bière ? » Il sortit une bière d’un des mini-frigos que contenait le salon avant même d’entre la réponse de son ami, un Chapin ne refusait jamais une bière. « Alors, ça te fait quoi de revenir ici ? » Il s’installa sur le canapé et remit ses jambes sur la table basse comme précédemment.