wish you were here. (crash)

nuit qui tombe sur providence, froideur qui enveloppe leo, fameuses converses qui s'abîment à force de racler le sol. elle se rend dans son lieu préféré dans ce moment, la colline. elle y passe tout son temps, cours qui passent à la trappe, professeurs qui soupirent. peu importe, ça lui est égal, yeux au ciel comme elle sait si bien le faire depuis qu'elle est gosse. elle passe pas souvent par ce quartier là, où les riches côtoient les pauvres, contraste important, bien trop, misère qu'elle préfère ignorer, rester dans sa zone de confort, ne pas prêter attention aux autres. c'est la faute de la société, elle accuse, comme zola, satané société individualiste. valeurs italiennes qu'elle a récupéré, sans le vouloir, en plus de cet accent pour le moins ridicule, mais c'est la vie, tais-toi leo, tu parles trop, penses trop. verdure qu'elle aperçoit, marche plus rapide cette fois, gamine qui s'assoit sur la colline, entrevoyant providence d'un autre œil, sans trop y réfléchir, elle dessine ce qu'elle aperçoit, rapidement, croquis, brouillon, pas de fusain cette fois. la nuit tombe, étoiles qui apparaissent. elle l'attend, un peu en retard, curieusement. pas qui se rapprochent, corps qui se pose. encore toi. froide, cette fois, leo, pas décidée à se laisser impressionner.