(hernando) the starlight; I will be chasing a starlight until the end of my life

Hernando! Elle joue dans sa tête avec le prénom de son ami, Hernando, elle l’a appris il y a plusieurs mois maintenant mais elle appréhende naturellement le moment où elle l’apostrophera avec les syllabes teintées de ses origines, car Hernando ne recevait pas de visites de Billy tous les jours, surtout depuis qu’elle avait décollé pour Singapour sans prendre le temps d’acheter un des ces livres sacrés qui donnent aux valises leur poids significatif. A la place, Billy avait envoyé un mail pour lui demander de trouver des merveilles pour son retour. Billy était sortie et le soleil l’avait tapée sur l’épaule, vieille connaissance, le regard de la Goddard s’était catapulté à l’opposé, ça lui apprendrait à sortir sans casquette, sans lunettes. Elle mettait ça sur le dos de l’inconscience, peut-être une négligence volontaire car sortir du pavillon Osborn lui coûtait.

Hernando, comment ça va? Tu as passé de bonnes vacances? Tu es parti en vacances? Le mois d’Août est fatiguant pas vrai? C’est un temps à dévaliser les congélos des supermarchés!

La sonnette résonne dans l’espace brillant de lumière, les vieilles boiseries s’éveillent, Billy a le tintement dans la tête qui voyage, elle oublie un instant de lever les yeux et comme à chaque fois qu’elle envahit la librairie d’Hernando, elle glisse immédiatement sur les livres. D’ailleurs Billy se dit à chaque fois que si le contact entre les hommes et les hommes se faisaient comme celui entre les hommes et les livres, avec une première lecture, attentive, une deuxième, teintée de sentiments contradictoires mais révélateurs, tout irait bien mieux dans le monde, ce qui au final, va bien avec son personnage. Les mèches sombres de January Osborn dégoulinent sur ses joues, elle a trouvé une perle, ici, elle a toujours été dans son élément.