Start of something new [PV Loam]

« Hey Sirius ! » « Yo Ed ! » « Dis, tu viens ce soir ? » Sirius regarde son ami comme s’il venait subitement d’avoir un troisième œil sur le front. « OK, t’as oublié alors … » Apparemment oui parce qu’il ne voit pas du tout de quoi il veut parler. « Ce soir … Chapin … Fête ? Ca te dit quelque chose ? » Sirius réfléchi quelques instants avant de dire : « Vaguement » Il faut dire que les Chapin organisent régulièrement des fêtes alors s’il devait retenir toutes les dates, il serait bien en difficulté. « Du coup tu viens à cette fête ? » « Je travaille ce soir. » « … Nan mais tu viens, t’es obligé mec ! » « Après mon boulot peut-être. » Ed soupire et Sirius sourit. Il lui tapote l’épaule avant de s’éloigner. Il faut qu’il travaille s’il veut garder un peu d’argent de côté et payer une partie de ses études bien qu’il est une bourse, ça ne suffit pas à couvrir tous ses frais. Certains n’ont pas besoin de travailler ou même d’avoir une bourse pour être à Brown mais lui si alors il se donne à fond. C’est aussi pour cela qu’il ne peut pas assister à toutes les fêtes qu’ils font soit parce qu’il travaille tard soit parce qu’il est trop fatigué pour y aller. Bien qu’il aime s’amuser, il doit aussi penser à ce qu’il fait.

La journée passe rapidement. Ses cours sont intéressants même s’il y en a un ou deux qu’il aimerait parfois sauter pour pouvoir se reposer ou même avancer dans ses devoirs mais c’est impossible. Oui, certains sont parfois chiants il faut l’avouer mais que voulez-vous, c’est ainsi. Toujours est-il qu’à la fin de sa journée de cours, il file au cinéma où il se met un tee-shirt pour que l’on sache qu’il fait partie du staff puis il prend son poste derrière le comptoir. Pour le moment, il n’y a pas grand monde alors il en profite pour prendre des nouvelles de ce qu’il s’est passé avec ses collègues. Heureusement, rien de bien spécial. Et puis, les clients arrivent car plusieurs films vont commencer. Il se fait professionnel et donne les tickets et les gourmandises qu’ils souhaitent puis les encaissent. C’est ainsi pendant un long moment où il reste debout et où il fait quelques pas par-ci par-là. Il n’empêche que ça fatigue. Sirius ne se plaint pas cependant. La nuit est tombée lorsqu’il sort du travail. Il rentre au dortoir des Chapin où, apparemment, la fête a déjà commencer. Il évite la salle avec entrain et file dans sa chambre jeté son sac de cours sur son lit. Il ne s’assoit pas car il sait que s’il le fait, il ne va pas pouvoir se relever. Il prend ses affaires et prend une douche. Il n’y a personne, c’est agréable et grâce à l’eau, il sent ses muscles se détendre petit à petit. Il soupire de bien-être. Il retourne dans sa chambre et tente de se concentrer sur ses devoirs mais impossible, la musique, les rires sont trop fort. Il soupire de nouveau et frotte ses yeux. Il n’arrivera à rien ce soir, c’est clair pour lui.

Il finit par se lever de sa chaise de bureau et décide finalement d’aller à la fête pour un petit moment et manger quelque chose s’il y a de quoi faire. Habillé d’un jean blanc, d’un tee-shirt à manche courte de la même couleur et d’une chemise à manche longue rouge qu’il attache autour de sa taille, il descend les escaliers du dortoir. Il n’a pas besoin d’ouvrir une porte, elle l’est déjà. L’ambiance est bel et bien là. Il voit des personnes danser, d’autres rires et d’autres s’embrasser. Ben oui, quelques couples par-ci par-là. Il sourit et réussi à se faufiler jusqu’au buffet où il attrape une assiette et la rempli de « junk food » en plus de gâteaux. Il s’en fout, il a trop la dalle. Il aura bien le temps de profiter un peu plus tard. S’il ne remplit pas son ventre, il va finir en hypoglycémie. Il s’installe dans un coin, regarde le monde, salut quelques personnes qu’il reconnait certains viennent même discuter un peu avec lui avant de le laisser finir tranquille sa bouffe. Toujours est-il qu’il s’amuse même si, pour le moment, il ne fait que regarder. Il voit certaines figures tituber, ils ne sont plus très frais. L’une de ses figures tombe sur le sol presque devant lui. Il se lève et va aider cette personne à se relever : « Hey, ça va ? Viens t’asseoir. » Il l’entraîne avec lui et pose le jeune homme sur une chaise avant de lui offrir de quoi manger : « Tiens, ça ne peut que te faire du bien. » Il ne sait pas s’il a perdu l’équilibre à cause d’une personne qui l’aurait poussé ou bien si c’est à cause de l’alcool, dans tous les cas, il a besoin de se poser un peu. « Je suis Sirius et toi ? » Ben quoi ? Il faut bien se présenter puisqu’il ne connait pas son nom. Il se souvient de lui parce qu’il là croiser plusieurs fois et qu’ils ont échangé des politesses mais sinon … il ne sait pas son nom.

Sirius n’a pas réellement réfléchi avant d’agir. Il a simplement voulu aider comme il tente de le faire à chaque fois que quelqu’un est en difficulté. Cette fois, c’est un Chapin un peu trop alcoolisé qui se retrouve au sol presque sous ses yeux alors qui est-il pour l’ignorer ? Personne, surtout qu’il risque de se faire piétiner par les danseurs si jamais il ne se lève pas très vite. Après tout, il fait sombre même s’il y a quelques lumières et quand on danse ou quand on est un peu bourré, on ne fait pas attention. Il l’installe alors sur une chaise près de lui. Le garçon ne semble pas être en grande forme, il a l’air d’être parti dans le monde euphorique, onirique de l’alcool. Enfin, au moins, il se laisse faire. Sirius, il donne une partie de sa nourriture à ce garçon afin qu’il puisse avoir quelque chose dans l’estomac à part de l’alcool et il se présente. Le Chapin le regarde pendant un long moment et Sirius détourne le regard parce qu’il sent ses joues devenir rouge. Sa réaction le fait éclater de rire. Ca ne le gêne pas plus que ça qu’on le compare à ce Sirius là parce qu’il a toujours aimé ce personnage et puis, il a l’habitude : « Merci … Enfin, j’espère ne pas finir comme lui par contre … » Mourir comme ça, c’est terrible. Il ne s’y attendait tellement pas, ça l’avait choqué et en tant que Sirius, il avait ressenti une grande peine. « Enfin mes parents m’ont plutôt nommé d’après la constellation vu qu’Harry Potter était pas encore publié à l’époque. »

Il tourne son regard azur vers lui et sourit lorsqu’il lui dit son prénom : « C’est classe aussi Loam » C’est vrai, il le pense. Il pense aussi que c’est mignon comme prénom. C’est court et ça lui va bien. Un silence confortable s’installe pendant un moment tandis qu’il sirote son verre. Il avale de travers lors qu’il entend les prochaines paroles de Loam. Il pose son verre un peu trop fort et se détourne pour tousser. Surpris ? Bien entendu. Il ne s’attendait pas du tout à ce genre de remarque. Il finit par arrêter de tousser, les joues rouge par la gêne et les yeux humides d’avoir trop toussé : « Heu … Merci … » Il ne dit rien d’autre parce qu’il est pris au dépourvu mais ce n’est jamais déplaisant d’avoir quelqu’un qui le trouve mignon … même si cette personne est bourrée et que, peut-être elle ne le pense pas. Il passe une main sur son visage comme pour essayer de dégager toute trace de rouge ou d’humidité avant d’ajouter dans un murmure : « Tu l’es aussi. » Ben quoi ? Il l’est mais il ne dit pas ça parce qu’il a des sentiments, un coup de foudre ou ce genre de truc ! Non, il le dit parce que c’est vrai. Il se racle la gorge avant de dire, cherchant à détourner la conversation : « Au fait, cette fête, c’est pour quoi, tu sais ? » Il n’a pas eu l’occasion de le demander à Ed ce matin ou à quelqu’un d’autre alors il en profite. Il regarde les gens sur la piste de danse, il écoute la musique qui tape contre les murs en sortant des enceintes. Cette fête est sympa parce que c’est bon enfant. Il préfère cela que lorsque les gens se tapent dessus pour un oui ou pour un non.

Et il a fallu qu’il ramène sa science. Enfin, pas vraiment puisque c’est l’histoire que ses parents lui ont raconté lorsqu’il a demandé l’origine de son prénom mais quand même. Il se sent un peu idiot d’avoir déblatérer cela d’un seul coup alors que ce n’était pas nécessaire. Il hausse les épaules, il essaie de faire passer cela pour naturel : « J’y connais pas grand-chose non plus en constellation et en étoiles non plus. » C’est vraiment pas son domaine de prédilection. Bien sûr, il a fait quelques points, quelques traits pour désigner les étoiles dans certains de ses dessins mais de là à dire où est placé Sirius ou même l’étoile du Berger … Nop, vraiment pas. Les regards s’accrochent et pour le moment il est plutôt calme. Sirius veille sur le jeune homme bien amoché. Il espère simplement qu’il ne va pas se sentir mal. Il sait combien ce n’est pas très agréable et qu’à chaque fois qu’il est un peu bourré, il aimerait bien avoir quelqu’un pour veiller sur lui au cas où. Il ne remarque rien des mimiques de Loam puisque c’est son prénom. Tout du moins, il ne l’interprète pas comme un signe ou ce genre de choses. De toute façon, niveau drague, c’est un zéro pointé qu’il a.

C’est aussi pour cela que la remarque de son compagnon de soirée le désarçonne à ce point. Il manque de s’étouffer avec son verre. Ca peut paraître ridicule pour certains, mignon pour d’autres mais c’est venu tellement naturellement, comme s’ils avaient parlé de cela juste avant que forcément … c’est un peu surprenant. Il finit par le remercier. Il ne pense pas qu’il puisse voir ses rougeurs mais apparemment c’est le cas au vu de sa remarque et Sirius pense alors ‘Eh merde … Il veut m’achever ce garçon, c’est pas possible’. Il n’ajoute rien et retient un borborygme incompréhensible de sortir de ses lèvres. Il se transforme en quelques mots puis il détourne la conversation comme il le peut … C’est-à-dire maladroitement. Sirius, il rigole de nouveau. Ca le rassure de savoir qu’il n’est pas le seul à ne pas connaître le sujet de la fête. En même temps, parfois, on n’a pas besoin de sujet, de thème pour faire une fête et ça, les Chapin, ils l’ont bien compris en règle générale. Ce sont les ambianceurs de Brown si l’on peut dire ainsi. Même s’il n’aurait jamais pensé dans une confrérie, il doit dire qu’il s’y sent bien à Chapin parce que même s’ils sont bruyants, ils sont solidaires et ils ont de bonnes valeurs … Même si parfois il aimerait bien pouvoir travailler tranquillement. Il le taquine alors : « Ou peut-être pas. » Il hausse un sourcil avec un léger sourire. Il se sent plus à l’aise sur cette partie-là que sur la précédente.

Quand Loam propose de danser, les sourcils de Sirius se lèvent en synchronisation parfaite et sur son visage on peut lire un ‘Whut ?’. Il n’a même pas le temps de répondre que Loam l’entraîne avec lui sur la piste de danse improvisée comme lui l’avait fait précédemment pour qu’il puisse se poser. Loam se rapproche un peu. Et Sirius lance : « J’avoue que c’est pas ma spécialité non plus la danse … » Ouaip, on peut dire ça. Bien qu’il arrive à peu près à danser en rythme –quoi que parfois c’est complètement à côté de la plaque-, Sirius a tendance à faire les mêmes gestes en répétition et il y ajoute, parfois, la danse du poulpe. Qu’est-ce que c’est ? Ben, un Sirius qui agite les bras et les jambes en tous sens sans qu’il n’y ait aucun sens à tout ça. Du coup, le côté sexy de la chose n’est pas vraiment présente. Il se recule un peu afin de ne pas faire de mal à Loam si jamais il venait à « danser » comme il le fait habituellement. Il tente de jeter un coup d’œil aux autres. Il a l’impression d’être un cachalot échoué parce que certains se dandinent mais certains autres dansent véritablement et bordel, ils dansent hyper bien. Il soupire doucement : « Te moque pas quand tu me verras danser ! » Quand il faut y aller, faut y aller ... Il commence à balancer ses hanches au rythme de la musique. Ses boucles se balancent en rythmes elles aussi.

Si sous-entendu il y a, Sirius ne le relève pas. Il hoche simplement de la tête. C’est vrai que, parfois c’est sympa de regarder les étoiles quand on peu, quand on a le temps mais ce qui est encore mieux c’est dessiner lorsque la lune est pleine, qu’il n’y a pas de nuage. La lune donne alors un éclairage différent sur chaque chose et ça donne un dessin unique en son genre. Oui, il est totalement mordu de dessin, de l’Art en général, veuillez l’excuser. Il se dit qu’il va bientôt se prévoir une soirée comme ça, dessiner de nuit c’est intéressant même sous un réverbère avec les lumières de la ville ou du campus au loin. Il trouve ça beau et romantique à la fois. Un sourire vient se poser sur ses lèvres. Oui, il va falloir qu’il se fasse cela, il en prend note mentalement. Sirius il observe Loam et il se dit qu’il va se faire mal s’il continue ses mimiques mais il se dit aussi que ce n’est pas sa place de le lui dire vu qu’ils viennent de se rencontrer alors il tient sa langue. Il espère simplement que Loam ne mord pas ses lèvres parce que Sirius l’énerve … Pauvre Sirius, doux Sirius complètement à côté de la plaque.

Le sens de cette fête est inconnu mais ce n’est pas un problème au final tant qu’ils s’amusent, tant qu’il y a cette bonne ambiance. Au final, tout cela n’a pas d’importance mais quand on veut changer de conversation précipitamment, on tente le tout pour le tout. Il éclate de rire, un peu plus à son aise déjà. Ce n’est pas qu’il soit prude, non pas du tout mais les compliments ont toujours tendance à le faire rougir. Loam se lève et l’emmène sur la piste de danse sans qu’il n’ait son mot à dire. Sirius avoue que danser n’est pas son fort et la réponse de Loam le fait sourire : « Ah ben tu peux être bourré et être un pro d’la danse aussi. Les deux ne sont pas incompatibles ! » Par contre, il est vrai que niveau jugement, il n’est pas sûr que le jeune homme puisse véritablement émettre un avis constructif ou pertinent. Et puis au pire, ce n’est pas grave, il ne s’en souviendra peut-être pas le lendemain comme la plupart des personnes qui sont là car, soit ils ne les regardent pas, soit ils sont trop bourré ou trop occupé pour voir le désastre ambulant. C’est aussi pour cela qu’il commence à danser en bougeant d’abord un peu timidement les hanches puis il finit par suivre le rythme de la musique.

Sirius regarde Loam se rapprocher de lui et parfois frôler son corps de part sa danse. Il dégluti difficilement et se dit que Loam est beaucoup trop bourré pour savoir exactement ce qu’il fait alors il tente de se reculer en faisant passer ça pour le compte de la danse mais il semble que son acolyte soit attiré jusqu’à lui à chaque fois. Il lui sourit nerveusement et frissonne lorsque ses mains touchent ses bras. Oh Oh … Il devrait peut-être arrêté tout cela avant que cela ne dégénère ? Il n’est pas le genre de salaud qui profite des gens lorsqu’ils sont bourré et sans défense. Sirius rougit de nouveau à ses mots et Loam glisse une main jusqu’à ses doigts. Que faire ? Que dire ? Sirius n’a pas envie de le vexer s’il enlève ses mains ou s’il se recule. Il n’a pas non plus envie de le laisser seul sans surveillance, on ne sait jamais. Il inspire mais n’a pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit que la musique change pour un rythme plus rapide encore. Un petit Despacito. Sirius a beaucoup trop entendu cette chanson et il n’est pas fan mais ça lui donne l’occasion qu’il espérait. Il attrape la main de Loam et le fait tourner avec lui avant qu’il ne parte dans sa danse du poulpe. Il espère que ça passe et qu’il ne le prenne pas mal. Il lui offre un grand sourire : « Elle fait danser, c’est clair celle-là ! » Il se déhanche et lorsque la chanson se termine, il passe une main dans ses boucles brunes avant de pensée que le DJ se paie sa tête avec une musique beaucoup plus posé et sensuel. « Ahahaha je ne sais pas comment danser sur ce genre de chansons ! Je vais aller boire un coup, tu veux quelque chose ? » Il essaie de faire passer le truc comme il peut tandis qu’il voit les gens autour d’eux danser pratiquement collé serrer, les mains dans les mains ou une main sur la taille et l’autre dans celle de son partenaire … Il espère que Loam n’a personne dans sa vie si jamais il lui venait à l’idée de faire la même chose, il n’a pas envie de finir avec un œil bleu, ça ferait mauvais genre auprès des patrons et des clients …

Sirius regarde Loam, ouvre la bouche, la referme avant d’éclater de rire en se souvenant de ce qu’il s’était passé quelques instants plus tôt. Il ne se moque pas, à sa place, il aurait probablement fait bien pire. « C’est pas faux ça. »  Et puis, ce n’est pas bien grave qu’il ne soit pas un pro de la danse. Chaque personne à ses faiblesses et ils ont le point en commun d’être des nuls en danse, c’est déjà pas si mal. Mais danser, même de façon chaotique est vraiment cool, ça permet de se défouler. Sirius fait tourner Loam sur le rythme endiablée d’une chanson portoricaine, cherchant ainsi à l’éloigner de lui. Il le trouve trop proche, pas vraiment collant, juste trop proche. L’alcool désinhibe les gens mais lui qui n’a pas avaler d’alcool ressent le besoin d’avoir un certain espace. Bien que Loam soit plutôt beau garçon, il n’est pas du genre à sauter sur l’occasion pour le ramener dans son lit ou pour l’embrasser ou ce genre de choses. Non, ça doit être fait avec des sentiments et consentit surtout. Dites qu’il est idiot, conservateur … Lui, il vous dira simplement que ce sont les valeurs inculqués par sa famille. Des valeurs qu’il tient à garder. Et puis, c’est totalement logique aussi.

Une autre musique se fait entendre et cette fois-ci, elle est beaucoup plus lente. Il maudit le DJ, à croire qu’il le fait exprès. Ce genre de musique c’est fait pour les couples pas pour deux garçons qui viennent à peine de se rencontrer et qui font connaissance même d’une façon peut commune. C’est pourquoi, il sort de la piste avec une petite pirouette linguistique. Les deux garçons se dirigent vers le bar et Sirius sourit : « Pourquoi est-ce que quand on dit « boire un coup » cela signifie toujours « boire de l’alcool ? » Il rigole également et ajoute : « Je crois qu’effectivement, tu fais bien de boire de l’eau, ça te fera du bien. » Sirius est assez impressionné de voir que Loam peut avoir quand même de la lucidité malgré les nuages qui voilent son cerveau. Sirius quant à lui prend un jus de fruit qu’il sirote tranquillement, posant son dos contre le mur. Il tourne la tête vers Loam lorsqu’il avoue avoir chaud même si, peut-être qu’il ne le dit pas pour lui. C’est vrai qu’avec tous les corps en mouvements, la transpiration et tout le barda, il fait chaud mais pas assez pour suffoquer ou bien être mal. Cependant, Sirius n’est pas dans les mêmes conditions que Loam alors il dit : « Tu veux prendre un peu l’air ? Marcher un peu ? » Sortir ferait du bien oui. Il pose le verre sur le bar et l’invite à le suivre.

Sirius se fait arrêter par Ed, son pote qui lui attrape le bras avec un grand sourire aux lèvres : « Oh putain mec ! T’est vraiment venu ! » « Ben ouai, faut croire ! » « Chuis trop fier de toi ! » « OK Dad, va dormir et on verra le tout demain hein ! » Ed éclate de rire et Sirius soupire. Il tourne la tête vers Loam et dit : « Loam, je te présente Drunk Ed. Ed, je te présente Loam ! » « Oh boy ! Salut ! T’sais quoi ? Sirius est trop sérieux, déride-le OK ? Non parce que ce garçon est beaucoup trop sérieux, il étudie, il bosse. Il étudie, il bosse, il fait que ça. » Sirius claque une main contre son visage avant de soupirer : « Et toi, t’as tendance à répéter toujours la même chose quand t’es bourré. » « Je suis pas bourré, juste pompette … » « Avec toi, je ne vois pas la différence … » Sirius rigole puis dit : « Ah … Je crois que ta copine t’attend ! File avant de te prendre une baffe ! » Il le pousse gentiment vers elle avant de se tourner vers Loam : « Désolé, Ed est … ben … il est comme ça. C’est lui qui m’a dit, enfin, rappeler qu’il y avait une fête ce soir. On y va ? »

Il semble que son nouveau compagnon ne soit pas le seul à être bourré. Ed aussi l’est mais il est toujours hilarant quand il est bourré lui. Enfin, plus que d’habitude mais il faut qu’Ed le taquine encore une fois sur le fait qu’il soit sérieux. Sirius gonfle un peu les joues à cette remarque et marmonne quelque chose qui ressemble à un « même pas vrai » qui passe totalement à la trappe. Il sait aussi s’amuser mais il doit être un minimum sérieux s’il veut garder sa bourse, même chez les Chapins qui adorent faire la fête. Il soupire légèrement et cligne plusieurs fois des yeux comme un poisson rouge lorsque Loam fait cette remarque. Il tourne légèrement la tête vers lui tandis qu’Ed éclate de rire : « J’te l’confie alors ! On va bien s’entendre tous les deux. » Sirius lève les yeux au plafond avant de dire : « Merci, c’est gentil de prendre soin de moi papa et maman mais j’ai tout ce qu’il faut ! » Il sourit quand même parce qu’il ne le prend pas mal. Ed rigole de nouveau et fait un clin d’œil à Loam avant de filer. Sirius soupire de nouveau puis les deux garçons sortent dehors.

L’air est frais mais cela lui fait beaucoup de bien. Ses boucles brunes bougent sous la légère brise du soir et Sirius passe une main dans ses cheveux pour débarrasser ses yeux de ses mèches. Il inspire profondément et laisse ses yeux courir sur les alentours avant de regarder Loam qui lui propose une cigarette : « Non, je ne fume pas mais merci d’avoir proposé. » Ca n’a jamais été trop son délire de fumer. Il ajoute alors : « Mais ça ne me gêne pas si tu fumes à côté de moi. » Mieux vaut le dire. Sirius s’étire lentement avant d’écouter ce que dit son compagnon. Il rigole face à son ton enthousiaste : « Tu sembles être bien ici. Quand tu vas finir tes études, tu vas devoir quitter Brown et les Chapin … C’est dommage. » C’est plus une remarque qu’une véritable question parce qu’il sait que lui-même va devoir le faire un jour ou l’autre et peut-être qu’alors il retournera à la Nouvelle-Orléans, cette région qui là vu naître lui et ses frères et sœurs. « Quant à moi, je suis Arts Visuels avec option langue des signes et j’aime ce que je fais. Vraiment. » Ses yeux brillent de joie et d’enthousiasme : « Bon, par contre, j’aimerais faire beaucoup trop de choses pour que ce soit réalisable mais je m’éclate et je ne regrette pas d’être à Brown même si je dois trimer pour garder ma bourse … » Il rigole franchement.

« Tu as une idée d'où tu vas être à la fin de tes études ? Je veux dire, tu vas exercer dans un cabinet ou tu vas être psychologue scolaire ? » C’est peut-être un peu trop tôt pour lui poser la question mais ça l’intéresse en tout cas. Il fait quelques pas dans la nuit tandis qu’ils entendent toujours la musique que les Chapin mettent pour la soirée ainsi que quelques rires étouffés. Ils croisent aussi des personnes qui ne marchent plus très droit mais qui restent debout et discutent de tout et de rien … surtout de rien. Sirius sourit doucement : « Ca fait du bien de sortir un peu. Est-ce que tu te sens mieux ? » Il se tourne vers lui pour l’observer attentivement.